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onpensavous

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21 juillet 2006

Merci, message du 20 juillet 2006

Le voyage se terminant, nous tenons a tous vous remercier pour vos sympathiques messages et le soutien que beaucoup nous ont apporte au moment le plus difficile.......

En esperant egalement vous avoir donne envie de visiter quelques places......

Elodie et julien

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7 juillet 2006

Singapour, Malaisie, Thailande, massage du 7 juillet 2006 ....

Ca y est, on a quitte l'Australie, snif snif, pour poser le pied a Singapour le four ; il doit faire 40 degres et 150 % d'humidite... Grande ville hyper moderne qui se partage entre un quartier chinois, un quartier indien et un quartier arabe, mais ou sont les singapouriens ? C'est escortes de trois sympathiques locaux que nous avons rejoins notre hotel dans le quartier chinois. C'est dimanche, alors, on trainasse. Ben, pourquoi, on aurait pas droit a nos weekends nous aussi ?

On part a l'assaut de la ville cet apres midi. Nous partons visiter le quartier de Chinatown. Il faut savoir que Singapour est compose de 80 % de chinois. Le quartier est le plus ancien de la ville, de joiles masions et petits immeubles sont decores de lampions, guirlandes....Comme dans tous les quartiers chinois, des magasins de tout et n'importe quoi sont colles les uns aux autres : c'est le royaume du kitsch et de la bouffe. Il y en a partout, on ne sait quel bouiboui choisir. Finalement, on mange dans un resto shangaiais (ca se dit ?) et la serveuse est ecroulee de rire de voir julien se battre avec son plat de nouilles et finalement decouper ses noodles avec ses baguettes. On visitera egalement le Sri Mariamman Temple, le temple hindou le plus vieux de Singapour. Son architecture traditionnelle denote vraiment avec les tours immenses et modernes de la ville. Puis un deluge s'abat sur la ville suffoquante dans l'apres midi ; on se precipite au premier endroit abrite et on s'apercoit que toute une tripotee de receleurs sont autour de nous en train de negocier montres, bagues, pierres…certainement tombes du camion… Le soir, la pluie est partie et on va flaner sur Clark Quai ou des restos de toutes sortes bordent la riviere, des petits bateaux aux lampions chinois sillonnent le cours d'eau. La ville est sympa la nuit, elle met en valeur une architecture toute particuliere… Le lendemain, ce sont les rues du quartier arabe que nous arpentons mais la chaleur a raison de nous et nous courons nous refugier dans notre hotel climatise ; c’est decide demain, on va a la mer pour respirer un peu.

En 25 minutes de bus nous traversons la frontiere malaisienne. Changement de decor, la ville de Johor bahru est tout de suite moins moderne que les gratte-ciel de Singapour et les femmes sont toutes voilees ; en effet, la malaisie est un pays musulman. Apres 3 heures de bus et 1h30 de bateau nous debarquons sur l’ile de Tioman. On se trouve une plage isolee sur laquelle nous debarquons avec deux Italiens ; comment a-t-on devine qu'ils etaitent italiens : c'est bien simple, apres trois mois de voyage dans les iles du sud-est asiatique, ils trouvent encore le moyen de sortir un " bel ensemble blanc type asiatique" immacule, et sans un pli !! La classe quoi !!

Notre plage est immense comparee aux 10 bungalows qui se cachent dans le jardin tropical ; ici, tout est en libre service, on prend dans le frigo et on note nous meme, la confiance ; faut dire qu'on aurait du mal a se sauver a la nage .... Nos occupations sont simples : farniente, plage, decrochage de noix de coco, petite marche dans la jungle (mais alors petite !) et quelques soirees bieres-foot ! Les 10 autres pensionnaires sont pour la plupart des festivaliers venus pour le festival de musique de Singapour. Le dernier jour, on se retrouve meme tout seul avec les proprietaires du lieu, malaisiens, qui sont adorables... Bref, on a passe 4 jours super relax.

La suite : apres une petite halte dans une ville, nous repartons rapidement sur l'ile de Perenthian Kecil, a 400 km au nord sur la cote est, afin d'y profiter quelques jours de sa legendaire mer turquoise.....Finalement, apres trois semaines et 3 departs rates, on arrive enfin, avec quelques regrets, a s'arracher aux sables blancs de cette charmante petite ile. Nous sommes restes a Coral Bay et pouvons nous vanter d'avoir trouve la un petit coin de paradis ; pas encore de gros resorts bourres d'americains, quelques bungalows caches dans la vegetation, deux ou trois gargottes ou manger, au personnel malais bien sympathique et peu pressant ; le soir, les restos/bars ferment a 11h00 nous garantissant le calme de la plage, loin des discos et autres "full moon partie" ou les excittes de tous poils se reunissent pour se bourrer la gueule jusqu'a plus d'heure.

Alors, que fait-on sur une plage pendant trois semaines ??? c'est simple, nous prenons souvent masques et tubas pour atteindre des recifs de corail preserves ou nous allons admirer les residents des lieus : poissons tropicaux en pagaille, avec un peu de chance des tortues, des requins ou encore des gros Bumpheads. Bien sur, nous passerons aussi quelques apres midis " saucisses flottantes" en compagnie de Lydia : ca s'y prete un peu quand meme .....temperature ambiante constante, environ 32 la journee, 28 la nuit ; temperature de l'eau de 30 degres , meme a 20 m de fond..... Mais nous avons aussi eu des moments studieux, puisque qu'apres avoir rencontre Remy, instructeur de plongee chez Stefen Dive, nous avons passe le PADI, qui est un certificat de plongee americain : nous avons donc fait une dizaine de plongees en compagnie des anglais Wil, Mel, Chris et Josie, des belges Benoit et Roxanne, de l'australien Bob, de l'allemande Brigitte, du mexicain Fransisco, et de tout les autres ..... au programme : recifs coraliens grouillants de vie, l'epave d'un sucrier ou encore une plongee "grottes et tunnels sous-marins" ......Bref, une bonne tranche de plaisir et farniente que nous vous conseillons vivement avec un rappel annuel...

Et puis, petit clin d'oeil, on a assiste a des scenes assez inattendues : en effet, les malaisiens ne se privent pas de vacances et viennent passer quelques jours sur cette magnifique ile ou ils s'adonnent aussi aux plaisirs marins et terrestres : plongee, canoe, et puis quelques bieres aussi, quitte a etre un mauvais musulman .... car en effet, comme je l'ai dit avant, la Malaisie est un pays musulman et la plupart des femmes sont, bien sur, habillees de la tete au pied et portent toutes le Tchador ; et bien figurez-vous que lorsqu'elles font de la plongee masque/tuba, c'est toute habillee et avec le tchador ........honnetement, non seulement c'etait assez drole, mais le plus grave, c'est que c'est dangereux .....vous avez deja essaye de nager tout habille vous......

Voila, nous sommes donc arrives a Bangkok, le vatican de la contrefacon, ville Meetic par excellence ou tout blanc europeen isole dans le centre, ne semble pas avoir une seule chance de rentrer seul le soir ........ et hesitons a terminer notre voyage par la visite des temples a l'Est ou par la visite d'une ile sympa qu'on nous a conseille ....nous avouons tout de meme que les bus et autres taxis, avec le sac a dos et les 35 degres quotidiens, y en a un peu marre .......

Voila, Fin du voyage.

12 juin 2006

Top End, Australie, le 10 juin 2006

De retour a Alice Srings, nous avons immediatement trouve un camping-car a convoyer. 1 dollar par jour, la compagnie nous paye l'essence, tout le monde y gagne. Nous avons 4 jours pour rejoindre Darwin a 1500 KM et ce ne sera pas de trop. On se retrouve avec un enorme camping-car pour 4/5 personnes avec cuisine integree et four a micro-ondes. Jamais on aurait loue un engin pareil, c'est comme si on se baladait avec sa maison, faut faire le menage, vider les toilettes (on a meme les toilettes et la douche, very schoen les bords de la loire ...) On fait la route avec Alex et Claire qui eux aussi remontent vers le nord.

Sur la premiere partie de la route, pas grand chose a voir, si ce n'est les champs de termitieres geantes sur des portions de route droite comme des i de 60 km de long. Quelques arrets dans des pubs deliranst ou les clientes ont laisse leur soutien gorge et ou le patron a fabrique un poulailler a aigles. Puis, on commence a faire la transition avec la zone tropicale, il fait de plus en plus chaud et la vegetation redevient plus dense. Bonnes petites soirees, petanque du Top End, baignade au milieu des palmiers, puis arret d'une journee et baignade aux Ediths falls. On aura tout de meme croise 3 villes en 1500 Km, dont une grande ville d'au moins 5000 personnes. Vous l'aurez compris, le Territoire du Nord est un espace vierge et immense et encore moins peuple que la Creuse ; il y a tout de meme quelques pistes qui menent a des territoires aborigenes ou il faut une autorisation pour entrer.Il faut bien avouer que meme si le sujet "aborigene" est encore un tabou ici dont il est difficile de parler avec les blancs, l'Australie coloniale a fait de gros efforts pour reconnaitre la culture aborigene et a retrocede de grosses parties du territoire aux proprietaires historiques que sont les aborigenes, territoire sur lesquels ceux-ci vivent en communaute, en tentant de maintenir leurs pratiques religieuses, leurs methodes de chasse, leur organisation clanique ..... ainsi, le celebre Ayers Rock fut il rebaptise Uluru et leur appartient desormais. Un autre exemple de la reconnaissance des australiens fut d'instaurer dans le calendrier un "jour du pardon" pour commemorer et assumer la responsabilite de tous les australiens sur la generation perdue :entre 1920 et 1970, le gouvernement australien a retire des centaines de milliers d'enfants aborigenes de leur famille et les a place dans des centres et confie a des familles blanches afin de faire table rase de la culture aborigene... Page tuturelle close.

Arrivee a Darwin, petite ville super agreable : cocotiers, soleil, ciel bleu et 30 degres tous les jours pendant "l'hiver" !! Les habitants sont tres gentils et accueillants ; car si c'est vrai que les australiens, surtout ceux du Top End et de l'Outback manquent un peu de finesse, qu'ils rotent, qu'ils braillent, qu'ils se bastonnent au pub et qu'ils sifflent les filles, ils n'en sont pas moins des gens super gentils au contact tres facile et prets a rendre service.

Le seul bemol a Darwin, c'est qu'on ne peut pas profiter des superbes plages de sable blanc a cause des "meduses boites" dont la piqure foudroie un homme en 2 a 3 minutes ; de toute facon, si c'est pas les meduses, c'est le croco du coin qui s'y met... car ici, les salties (crocodiles d'estuaires), les plus gros crocos au monde, comme s'ils ne pouvaient pas se contenter des rivieres et des billabongs, habitent aussi l'ocean .......C'est pas tellement le probleme qu'ils aient un appetit d'ogre, car en fait un croco sa mange tres peu ; c'est juste qu'ils sont extremement attaches a leur territoire et ne supportent pas les intrusions d'etrangers ; un peu comme les corses quoi :-) Heureusement, il y a les crocos d'eau douce (freshies) pour relever le niveau ; deuxieme espece a vivre ici, ils sont de petite taille, pas plus de 3 metres, et supportent un peu mieux qu'on vienne se balader dans leurs billabongs ; ils n'attaquent que si on leur marche dessus ou qu'on les embete. Nous avons vu des australiens aller se baigner dans ces trous d'eau a crocodile ....un peu feles non !!! Ah oui, au fait, "billabong", ca n'est pas qu'une marque de fringue, accessoirement, en aborigene, c'est un etang, un trou d'eau. On s'arretera la pour les "bebetes" car l'Australie concentre tout ce qu'il y a de plus venimeux en matiere d'insectes et de rampants ; et oui, dans un milieu aussi hostil (70% de desert) ou les proies sont assez rares, pour pas rater son repas, mieux vaut avoir un venin ultra puissant...... La nature est bein faite quand meme hein m'am michu ; ah ca oui m'am rolland, ......................ca oui .....Au debut on y pense, et puis apres, on fait plus attention.

Nous avons passe une dizaine de jours a Darwin, dont 6 jours dans le superbe parc naturel Kakadu : forets tropicales seches et humides, quelques etendues semi-arides, de nombreux marecages, de belles rivieres tropicales, quelques beaux rochers et petites montagnes, les escarpement du plateu d'Arhnem ....... 20 000 km2 de nature intacte ; enfin, il y avait en permanence des incendies de brousailles, dont certains que nous n'avons pas pu traverser en voiture ; nous avons meme surpris un incendiaire que nous avons pris en photo et que nous voulions balancer aux gardes du parc ; merde !!!! c'est lui-meme un garde du parc !!!!! Bon, bein la raison est simple : le Top End est couvert de forets, et a la fin de la saison seche, vers octobre, d'immenses feux de foret incontrolables se dechainent ; pas 1000 hectares, mais ca se compte en centaines de milliers ; pour eviter cela, des la fin de la saison des pluies, vers fin mai, les gardes allument des feux partout dans le parc (cela se fait aussi en dehors) qui se cantonnent a bruler la vegetation basse, les arbres n'etant pas assez secs pour bruler ; cela cree d'immenses zones pare-feu ou les grands incendie ne trouveront plus de combustible et s'eteindront d'eux-meme ; la vie animale n'en souffre pas trop, a part les escargots, et des dizaines de rapaces (on comprend bien le sens du mot) tournoient au dessus des flammes pour recuperer les pauvres insectes qui fuient et autres lezards et serpents .....Il y a meme une espece de Milan qu'ils appellent "l'incendiaire" qui a tout compris : il attrape des braises et les balance 400 metres plus loin pour allumer un feu et profiter des fuyards .... si si si c'est vrai.

Kakadu c'est donc un moment de bonnheur ou nous avons fait quelques randos, visiter les sites des plus vielles peintures rupestres aborigenes, une bonne baignade, quelques rencontres sympatique du genre serpent, crocos, dingos, wallabies et des centaines d'oiseau. Feux de camps, grillade, et ciel etoile le soir......

Nous sommes donc rentres a regret a Darwin pour terminer avec l'Australie ; si au depart l'ambiance vraiment anglo-saxonne nous rebutait un peu, nous comprenons mieux maintenant pourquoi beaucoup de gens rencontres et notamment beaucoup de francais aprecient l'Australie : beaucoup de jeunes y travaillent quelques semaines pour payer leur voyage ( ici, ils trouvent des petits boulots correctement payes tres facilement) et quelques francais installes vantent avec plaisir l'australian way of life : temps clement, pas de stress, gens sympas accueillants et souriants, enormement de place pour se sentir vite seul au monde etc etc etc

Bye mate !!!

Depart le samedi 10 pour Singapour.

10 juin 2006

Outback Australie, message du 10 juin 2006

Nous arrivons a Alice Springs au milieu du desert que les australiens appellent l’outback. Du ciel, la terre est rouge, rouge, rouge. Au sol, elle l’est toujours autant, le soleil cogne et le ciel est bleu electrique. Nous consacrerons les deux premiers jours a la recherche d’un moyen de transport pour sillonner la region et a la visite du parc du desert : Scorpion, python, emeu, araignee, perroquets du desert et autres wallabies n’ont plus de secret pour nous.

A Alice Springs, nous nous attentions a la presence plus marquee des aborigenes et nous sommes un peu decus. Ils sont effectivement nombreux, mais ils sont presque tous marginalises, aucun ne travaille, ils n’ont pas reussi a s’adapter au style de vie occidental et on peut les comprendre, ils vivaient de facon tellement primitive avant l’arrivee des blancs : C est triste, deux mondes qui se cotoyent, mais ne se melangent pas.

Pour les trois jours suivants, nous partons a l’assaut des Macdonnell Ranges, les montagnes des alentours, dans notre Ford Falcon : rando dans les gorges rouges sur fond de sable blanc dans le vert des eucalyptus et sous un ciel toujours aussi bleu, c est plutot sympatoche…Des trous d’eau persistent malgre la secheresse et on en profite ; un australien nous prete meme son canoe pour un p’tit tour. Ah oui, autre chose, les nuits sont incroyablement etoilees et comme on dort dans le coffre du break, on peut vraiment bien s’en rendre compte…A l’est des MacDonnell, pas grand monde, on est vraiment penards et on se degotte un camp isole a l’entree d’une gorge ou on fait la connaissance d’Alex et Claire, deux francais qui se baladent en Australie pendant un an dans leur van. On passera quelques jours ensemble et les discussions habituelles reviennent : la bonne bouffe et la culture, c’est tout de meme vachement important dans un pays ; un soir on se fera une soiree extreme : crepes de l’Outback : un qui tient la lampe, un qui tient la table pour faire paravent, un qui fait la crepe et un quatrieme qui la mange …… bref une bonne rigolade….. C’est genial, nous avons le camping pour nous tout seul ; ici tout est a disposition : le gaz, les toilettes hyper propres ou personne ne pique le papier et personne pour surveiller ; y’a juste a mettre quelques pieces dans  une boite ; tout est base sur l’honnetete et la confiance et ca marche plutot bien.

Retour a Alice Spring pour les corvees habituelles ( lessives, etc ), puis nous allons visiter le « Joey Rescue Centre », centre d’accueil pour les bebes Kangourous dont les meres se sont faites ecrasees sur la route et qui ont survecu miraculeusement dans la poche !!! Prives de leur maman, ces petits Joey ont encore  besoin de teter et d’aller dans la chaleur de la poche ; Bill, le responsable du centre leur en fabrique donc en tissu. A peine arrives, on nous en colle chacun un dans les bras pour qu’ils se rechauffent ……. Les hommes deviennent donc leur mere de substitution 24/24 et Bill, notre hote est donc l’heureuse mere de 7 joeys !!!! Apres le sevrage, vers 18 mois, ils passent en enclot de transition 6 mois, completement coupes de l’homme avant de retrouver les joies de la vie dans le bush……….pour a leur tour etre ecrases ou chasses pour finir dans notre assiette en  bon steak de kangourou !!! Et oui, le kangourou, c’est super bon et ca fond dans la bouche …

Apres moultes tergiversations autour d’Uluru ( Le gros rocher qui sert de cœur a l’Australie), on y va, on y va pas, et pis si on y va ……On decide d’y aller quand meme, meme si le tapage fait autour de ce site sacre, pour les aborigenes, nous rebute un peu. Mais ce serait un peu comme aller dans les Ardennes sans aller voir les 4 fils Aymont !!! On part pour 5 jours, mais en camping-van cette fois ci ; Ca va bien 5 minutes de dormir dans le coffre. Le premier jour, on est comme ses gamins, c’est genial de pouvoir se tenir debout, d’avoir une table et de ne pas se renverser son cafe sur soi le matin…

Direction Uluru (Ayers rock) au bout de 500 km d’une route plate et droite ; Un peu d’ adrenaline tout de meme quand il s’agit de doubler un road train, camions de 50 metres de long a 4 remorques et lances a vive allure, des monstres impressionnants ; D’ailleurs, la plupart du temps, c’est eux qui nous doublent…A droite et a gauche, beaucoup d’accidentes de la route, des kangourous, des aigles parfois et meme des chameaux…

Au fur et a mesure qu’on approche, la terre prend une couleur de plus en plus rouge fonce. Le rocher, plus grand monolithe du monde se dresse au milieu de l’immensite plate, on est impressionnes. On en fera le tour (10Km), decouvrant les endroits sacres pour les aborigenes, pas le droit de photographier sous peine de vengeance du serpent Rainbow….

Pour le coucher du soleil, on fuira le parking special Sunset (ils sont quand meme bien graves ces australiens !) pour se degotter un petit coin penard: au fur et a mesure que le soleil decline, Uluru flamboie et passe par toutes les nuances de rouge, c’est splendide !

Le spectacle de la veille etait vraiment sympa et on ne veut pas manquer le lever de soleil. On se leve donc a 5 heure du matin pour etre au RDV, c’est pas mal non plus mais cette fois ci on est sur le parking special Sunrise, pas moyen d’y rechapper !

A 30 km de la, un autre site sacre des aborigenes est tout aussi majesuteux : Les KataTjutas. Il y a une belle rando a faire au milieu des monts. Enrubannes dans un foulard, on est fin prêt a partir : le foulard, c’est pour les mouches, il y en a des centaines qui veulent rentrer dans les yeux, le nez, la bouche, c’est infernal ! On croise plein de gens qui se baladent avec un filet sur la tete, ils ont l’air un peu concon, mais c’est super efficace.

Les domes sont vraiment photogeniques, la balade superbe, on croise de beaux lezards, des perroquets multicolores et des abeilles oranges de 5 cm, on fuit….

A l’instar d’Uluru, le sunset est encore une fois tres beau, c’est au moins notre 250 eme coucher de soleil du voyage, mais on ne s’en lasse pas !

Ce matin, il pleut, eh oui, meme dans le desert, on se reveille sous un magnifique arc en ciel. On a prevu d’aller au King canyon, a 300 km de la, le temps est sombre, bof bof…

En fait, l’obscurite nous permet de croiser 1 puis 2 puis 3 , 4 et 5 kangourous, des gris, des rouges, c’ est genial parce qu’ ils sont normalement nocturnes et assez difficiles a voir…Ils bondissent comme des fous quand on approchent …Doiiing…Doiiiing…

Quand on arrive, le soleil est revenu, on vous passe la description du lieu et du classique coucher de s., les photos parlent d’elle-même.

Ce soir, on a prevu de se faire griller qq saucisses.. Apres avoir evite 3 kangourous et un dingo (chien sauvage a l’affut de la bonne saucisse), on se degotte l’endroit ideal pour passer la nuit, mais a peine gare, manque de bol, les dingos eux aussi, ont senti l’appel de la saucisse et ils se rapprochent de nous. Il est dit par ici, qu’il ne faut pas trop leur tourner le dos, on fera donc notre petit BBQ dans le camping van. Attires par la bonne odeur de cochon grille, on a l’impression que les dingos ont rameutes leurs copains et commencent a hurler comme des fous a la maniere des loups, sequence frisson….

Apres 5 jours sympas, on retourne a Alice Spring d’ou on reprendra aussitôt la route pour le nord avec Alex et Claire. La suite tres bientôt…

22 mai 2006

En direct d'Alice spring, le 22 mai 2006

Aiee !!!!                    (comprenne qui pourra ….)

Apres une semaine de reflexion a Sydney, nous avons decide de rejoindre Darwin, non pas par la cote orientale, mais par le centre de l’australie. Nous avons donc pris un avion pour Alice Spring, La grande ville du coin ( 20 000 habitants), ancien relais au milieu du desert devenue un incontournable du tourisme de masse australien. Nous sommes donc en plein milieu de l’Outback, c’est a dire a peu pres au milieu de nulle part !!!!! Il fait une temperature agreable la journee, aux alentours de 25 degres, des nuits froides et bien etoilees et nous arpentons le coin en petit camping van de location et en voiture. A cours de temps, nous enverrons nos impressions un peu plus detaillees d’ici une semaine, a notre retour.....

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12 mai 2006

Arrivee au pays des Kangourous, le 12 mai 2006

Salut a tous,

Nous avons quitte la NZ de Christchurch pour atterrir 3 heures plus tard a Sydney. Survol magnifique des montagnes de NZ et puis atterrissage avec vue imprenable sur la baie de Sydney. Petit passage a la douane avec des agents bien rustres comme il faut ....... mais bon, il parait que les australiens sont comme ca. Nos premieres impressions sont plutot bonnes ; on comprend enfin ce que les gens disent puisque les Habitants de Sydney n ont pas un accent tres fort ; de plus, c est une ville d'immigration et beaucoup de gens parlent comme nous un anglais scolaire ....Yes, on peut communiquer !!!! Sydney est une ville agreable et reputee pour ses quelques vieux batiments, son opera et son fameux pont, ses beaux parcs et musees et sa vie nocturne. On reste dans un backpacker de 330 lits  genre usine, et des q'on aura epuise les trois nuits payees d'avance on se casse. On essaye de se faire un parcours, et on va certainement faire de gros trajets en avion et peut etre en train. On n'a pas envie d'acheter ou de louer une caisse sur le long terme ......bref, fidele a notre desorganisation habituelle, on ne sait toujours pas ou on va.......

Voilivoila, A+    ju et Elo

9 mai 2006

Nouvelle Zelande, suite et fin, message du 9 mai 2006

Bon, comme on vous l'a dit precedemment, en Nouvelle Zelande, non seulement on parle anglais avec un sale accent mais en plus, le pays est bien americanise. Par exemple, au niveau de l'indice bouffe, la sauce tomate Dolmio aux champignon ou la sauce pesto sont comme au Quebec, bourrees de sucre ; on croirait du Ketchup, si c est pas honteux de remplacer la subtilite des epices par un vulgaire gout sucre ! Par contre au niveau fromage, ils se defendent encore pas trop mal avec leur pale immitation de brie et de gruyere, bien que la vedette reste le camenbert Le rustique a 20 dollars (10 euros) piece, bon, on attendra !!!!! Pour clore le paragraphe culinaire, on notera l'immitation de la baguette, appelee fresh stick, qui n'est qu'un vulgaire pain de mie en forme de baguette et la desagreable habitude de faire mariner les cotelettes d'agneau dans de la confiture a la menthe, merci les british ! Enfin, pour faire passer tout ca, pas un vin rouge a moins de 8 dollars, et du kitache, un tord-boyaux ; alors du mauvais vin oui, mais qu'ils y mettent une capsule en plastique et 4 etoiles, qu'on le sache ! De toutes facons la consommation d'alcool est ici tres reglementee ; par exemple sur la plage ou on dort ce soir, il est formellement interdit de boire de l'alcool de 21 h a 7 h du matin, du 30 novembre au 30 avril, alors comme il est deja 22h, on attendra demain matin notre petit verre de vin, car a 7h00, on a le droit !!!!!!! C'est comme les toutous, on ne peut les sortir qu'entre 5h et 8h du matin aux memes dates que pour l'alcool et a condition de ramasser le petit caca !

Tout ceci pour expliquer cela : il y a ici des reglementations un peu partout en grand et en gras, on ne peut pas les louper. Si au premier abord, ca parait un peu contraignant et trop ordonne, manquant de spontaneite, ca rend finalement le voyage bien agreable. Partout on trouve des toilettes publiques ou les gens ne volent meme pas le papier, tout est gratuit et super propre sur les plages dans les rues et les kiwis marchent tres souvent pieds nus, a la ville comme a la campagne. Cela nous confere une liberte de voyage que nous ne connaissons pas en France. Notre campervan est tolere partout, on peut dormir sur une colline avec un pingouin bleu qui tente discretement de contourner la voiture, sur une plage avec les oystercatchers (oiseau d ici), au bords d un lac avec les petits canards ou dans un foret avec un petit opossum oportuniste. Personne ne vient jamais rien nous dire du moment qu on respecte les regles.

Sinon, on peut pas dire le contraire, la Nouvelle Zelande est un pays magnifique.............. quand il ne pleut pas, c est a dire 1 jour sur 2 a cette saison ; nous sommes donc restes 3 jours sur l'ile du nord qui est couvertes de collines et de moutons par millions (20 fois plus que d habitants) puis nous sommes passes sur l'ile du sud en ferry en naviguant aux milieux des innombrables ilots qui separent les 2 iles.

Par une petite route sinueuse qui offre des points de vue plus spectaculaires les uns que les autres sur les sounds, des especes de fjords qui s'enfoncent tres profondemment dans les terres, nous avons traverse la region des Malborourgh sounds pour rejoindre la Parc Abel Tasman.

Il s agit d un parc cotier, ourle de plages de couleur or et d'eau vertes. La majorite du parc est couverte de foret native, ou plutot ce qu'il en reste, vu les degats occasionnes par l'opossum, une mignonne petite bete couverte de fourrure, importe d Australie. Mais ici, la regle est claire, un bon opossum est un opossum mort et tout kiwi qui en croise un sur sa route tente de le tuer de la maniere qu'il peut. Il y en a quand meme 70 millions, alors un de plus ou de moins......D'ailleurs, les opossums, on les croisera le plus souvent sous forme plate ou en bouillie sur la route, que plein de vie sautant d arbres en arbres !!! Bref, a Abel Tasman, on se sera fait 2 belles randos a travers cette jungle sub-tropicale pleine de fougere arborescente ou encore de fougere d'argent, symbole de la nouvelle zelande et des fameux "tout noir", traversant de magnifiques criques desertes ou de grands estuaires. Sur cette cote, il y a enormement de coquillages qu'on peut ramasser et qui passent directement de la plage a l'assiette. On n'aura pas manque de se faire une bonne moule frites, enfin, sans les frites !

Lors de notre deuxieme rando, on a rendu visite a une colonies d'otaries. On pensait les trouver batiffolant dans les vagues, mais elles sont toutes vautrees lamentablement sur les rochers au soleil et font plus penser a un lendemain de chouille qu'a une plage de Cannes en aout.... Il y a en sur le dos, sur le ventre, la tete en bas, coincee entre deux rochers...On est que tous les deux, le spectacles est sympa, mais il n'y aura que tres peu de mouvement et apres deux heures d'attente, je deroge a la regle des 20 metres et decide de m'approcher, a quatre pattes pour lui ressembler un peu plus, d'une grosse mere endormie au soleil ...elle ne semble pas du tout derangee, elle me fais meme un petit sourire pour la photo..... Allez, on les laisse pioncer tranquillement, il est temps de trouver une place pour dormir.

Apres Abel Tasman, on descend vers le sud, par la cote ouest. La cote est dechiquetee, superbe, encore une fois. On evite de justesse 2 calecons et trois petites culottes bien glissants (voir les photos....) dans les lacets montagneux et on rencontre une nouvelle fois une colonie de lions de mer ; mais cette fois ci, c' est la folie il y en a des dizaines, une vraie nurserie ; les petits de l'annee

s'entraine a nager a et a plonger dans les baignoires naturelles entre les rochers. C'est vraiment marrant a observer.

On les laisse pour rejoindre le parc Paparoa. Des geysers d'eau de mer jaillissent d'entre les Pancakes Rocks, des formations rocheuses en formes de pancakes empiles. De belles rivieres coulent entre de grandes falaises, les Paparoa Range. Encore une fois, de belles forets natives offrent de superbes randos. Apres quelques heures de marche, le besoin dune petite toilette se fait sentir. Ca fait quand meme 3/4 jours qu'une douche ne s'est pas presentee sur notre route. Le spaceship c'est bien mais ca manque de salle de bains. Qu'a cela ne tienne, une "tahiti douche" dans la riviere au milieu de la foret tropicale au savon-bio et a grand coup de casserole d'eau (froide) fera l'affaire.

Au secours, les petites mouches noires lancent un commando contre nous, on se rapatrie illico dans la voiture avec laquelle on va de mauvaise surprise en mauvaises surprises.

Le lendemain, on fait une halte a Greymouth, histoire de faire un check up au van a coup de baton de rando et de superglue. Apres cette petite beaute, notre van a repris la route vers la cote en passant par le col et le parc national Arthur pass. Tres vite, les paysages changent. On passe de la foret tropicale aux montagnes qui rappellent plus les Alpes, mais les sommets sont bien couverts et on ne fera qu une petite balade de qqs heures avant que la pluis n'arrive. Quelques dizaines de kilometres plus loin, l'environnement a encore change, des collines pelees et jaunies parsemees de rochers et de lacs a pertes de vues. C'est grandioses et hyper sauvage mais la pluie est toujours la. On decide de rejoindre Hamner Springs qu'on croit etre une grande ville etant donnee l'enorme point sur notre carte routiere le soir meme. Bon, ben, quand on arrive a 7 h du soir, tout est ferme ; c'est minuscule et le guide nous indique 750 hts. On se couche a moitie degoutes toujours sous la pluie et sans musique ni DVD car l'auto radio/DVD nous a lache le matin meme.

Finalement, le lendemain, il fait beau et on decouvre une tres belle vallee et surtout des eaux thermales. On passera la journees a se prelasser dans les differents bains en plein air allant de 35 a 40 degres, quel delice.

On se baladera encore 3 ou 4 jours le long de la cote allant de plages en collines et de baies en estuaires ; on va pas en faire une tartine de description, ca risquerait de devenir lourd et redondant.

On a maintenant retrouve le confort d une auberge et la compagnie de routards sympas avec qui partager un gigot d agneau sans confiture a la menthe cette fois !!!

La conclusion de ces quelques semaines ici, c est que c'est beau, les gens sont tres sympas, mais ca manque un peu, beaucoup meme, de culture a tous les niveaux. Heureusement qu'ils ont les maoris ! Le pays est tout neuf alors ils s'inventent des places et des batiments historiques qui ont a peine un siecle !! La nature est superbe mais les villes, a l'exception de quelques unes, ressemblent plus a la zone commerciale de carrefour qu'a des villes...

En un mot, on a bien aime, mais ca manque de vie et de folie.

A+, portez vous bien,

Elo et Ju

28 avril 2006

Message du 28 avril 2006, 1ere semaine

Le lecteur DVD qui nous faisait bien rigoler au debut s avere finalement tres utile. Nous sommes partis dans notre space ship (vaisseau spacial, litteralement) depuis presque une semaine maintenant et nous avons eu un jour de beau temps. La pluie qui jusque la nous avait epargne s en donne a coeur joie. La Nouvelle Zelande, c est beau, c est vert (normal avec ce qui tombe).

L ile du nord, on y aura passe 3 jours, on n a pas pu faire la rando des volcans du celebre Mordor (trop de pluie, mais vous vous en doutiez !) Les environs sont fumants et puants, des sources d eau chaude et sulfureuses jaillissent de partout. On y a pris un bon bain quand meme. Le cote sympa, c est qu on peut dormir n importe ou avec notre space ship, dans des petits coins sympas, sur une plage ou........sur le terrain de rugby.

Apres quelques balades dans les collines parsemees de moutons, on a traverse pour l ile du sud, beaucoup plus sauvage. On vous racontera la suite avec les photos un peu plus tard.

Biz a tous

elo et ju

28 avril 2006

message du 21 avril 2006, La nouvelle Zelande

Nous y voila, apres 1h30 de tergiversation a l aeroport pour savoir si on annulait le reste de nos billets pour rester en Amerique latine, on a quand meme embarque.

On est parti samedi a 23h et sommes arrives lundi matin en Nouvelle Zelande, sur l ile du nord. Pas de dimanche de Pâques pour nous, envole avec la ligne de changement de date, c est degueulasse, un jour de voyage en moins !

A l arrivee, les douaniers neo zelandais nous ont fait un nettoyage gratuit de la tente et de nos chaussures de rando, pas de terre etrangere et de contamination chez nous, merci.

Comme, il est 4 heures du matin, on a le temps de chercher un moyen de locomotion pour visiter l ile. Le premier local avec qui on discute est le loueur de voiture, il est cubain d origine et ca nous fait vraiment plaisir de parler encore un peu espagnol. On va finalement rallier le centre ville en bus et dans le premier Backpacker qu on trouve, tout le monde a 18 ans, est blond californien, marque de la tete aux pieds et bien evidemment parle anglais, au secours ! On rencontre quand meme 2 francais plus ages qui vivent ici pour 6 mois et qui d emblee nous invite chez eux a Christchurch, ville de l ile du sud d’ ou on devra repartir.

Auckland est une ville moderne, bien propre et bien americanisee, dont les avenues sont jalonnees de mac do et de star buck caffee : on se prend une sacree claque apres le joyeux bordel d Amerique du Sud.

On a 12 heures de decalage horaire, on est creves, on achete notre guide et on ne fera rien d autre de la journee.

Le lendemain, on est prêt pour aller visiter le musee d Auckland. Magnifique musee qui nous permet de nous plonger dans la culture des Maoris et des autres civilisations des iles australes comme les fidjis ou les iles Samoa.

C est les vacances scolaires de Pâques en ce moment et les mini van et autres camping car qu on veut louer ne sont pas disponibles avant quelques jours. On restera donc a Auckland, le temps de s acclimater avec l anglais, de remettre les horloges biologique a l heure et de visiter les environs comme une ile volcanique dans la baie.

Samedi matin, on part a la decouverte de l ile des Kiwis a bord de notre spaceship, une sorte d espace amenagee. Il y a une tente dans le coffre et un rechaud dans la portiere et meme……..un lecteur de dvd, ce qui est tres tres utile !

15 avril 2006

Fin du Chili et de l Amerique du sud, 15 avril 2006

Notre vol etait prevu pour le 30 mars, mais on decide de rester deux semaines supplementaires, car on a vraiment du mal a quitter le continent sud americain. Nous voila donc partis pour Chiloe, l ile la plus grande du Chili, juste en face de Puerto Montt.

Quelques heures de bus et une traversee en ferry nous amene a Castro, « la capitale de l ile ». La ville parait bien sympa, Toutes les maisons sans exception sont en bois et la plupart sont peintes de  toutes les couleurs ; Certaines, celles du bords de mer sont sur pilotis : C est la tradition Chilote. 5 minutes plus tard, on est dans une hospedaje, une famille qui loue des chambres dans sa maison, c est le moyen le plus courant et sympathique de se loger au Chili. D autant que ca nous permet de mieux apprehender la facon dont les gens vivent et d avoir des dicussions avec eux. On y retrouvera par hasard, Mike et Caroline, un americain et une allemande qui etaient sur le bateau avec nous. Le lendemain, on part sur une des petites iles qui entourent Chiloe : Atchao. Alors que Chiloe est censeee etre un des endroits les plus arroses du Chili, on profite d un beau soleil et d un ciel parfaitement bleu. Durant la courte traversee du bras de mer, deux otaries nous accompagent en bondissant. Quelle tranquilite sur ces iles !  Des petits villages de pecheurs, des champs, des vergers, surtout des pommiers. Chiloe vit egalement beaucoup de sa production de saumon et de fruits de mer. Pour se deplacer de villages en villages, on decide de faire du stop, ca marche d ailleurs parfaitement bien, on est a chaque fois, pris au bout de 5 min. On discute ainsi avec plusieurs pecheurs et avec les instits de l ecole du coin qui font du co-voiturage. A chaque fois, les gens nous disent : Pourquoi, vous venez de si loin ? Bizarre comme question.

Chaque village possede son eglise, c est un peu le fil rouge de l ile, des eglises, entierement en bois a  l interieur comme a l exterieur, toutes assez rigolotes.

Le soir, en rentrant a Castro, on rencontre Alex, un Allemand rencontre egalement sur le bateau. On passe une soiree agreable avec lui dans un resto du coin.

Le lendemain, on decide de se rendre tous les trois sur la cote pacifique de l ile, a Cucao, entree du parc national. C est a

32 km

et pas de bus direct avant 4 longues heures. Tant pis, on ira en Stop. Bon ben, a trois et charges comme des mulets, ca marche beaucoup moins bien que la veille. Finalement, on a du attendre le minibus quand meme au milieu de la cambrousse. Le pueblito est compose de quelques maisons modestes de familles qui vivent de pas grand-chose (la peche et qq animaux) et louent quelques chambres. On fera une grande balade dans les dunes et sur la plage, puis on terminera notre journee autour d un bon saumon en papotant avec un couple germano-chilien. Le lendemain, on accompagne Alex dans le parc national, puis, tandis qu il va bivouaquer, on fera demi tour sur Cucao. On en a un peu marre de marcher. On repasse prendre nos sacs dans notre pension de famille et re minibus jusqu a Chonchi.

On trouve pension dans une autre famille. La maison est bien agreable et donne sur la plage. La saison, ici, est terminee ; nous sommes les seuls etrangers et le reste des pensionnaires sont des jeunes d une vingtaine d annees qui travaillent dans la salmoniculture. La plupart d entre eux viennent de Santiago ou d autres villes pour chercher du travail par ici. Juste a cote, il y a une petite gargotte tenue par une mamie bien accueillante. Je craque pour une bonne grosse assiette de fruits de mer, a 5 euros, c est quand meme tentant.

C est dimanche, il fait toujours un temps d ete, on profite de la plage et j essaie d avancer dans mon Da Vinci code, qui pese lourd dans mon sac, j aimerais donc le finir au plus vite… C est super agreable de se faire dorer au soleil, on se croirait au 15 aout en Bretagne.

Ce matin, il pleut, c est un temps Chilote, on se decide enfin a mettre le site a jour, ca faisait au moins trois semaines.

Deux semaines plus tard…………..

On reprend notre message 2 semaines et 3 soirs de fiestas alors le style sera sans doute bien, mais pas top. Le resume : On est encore restes 3 jours de plus a Chiloe dans la ville d Ancud ou nous avons ete adopte par l un des nombreux perros (chiens) qui trainent au Chili… Vous auriez vu ses yeux quand on est montes dans le bus, on l aurait bien pris dans le sac a dos. La journee a ete ponctuee de rencontres loufoques : un VRP en bijoux qui me fait lire ses poemes, julien, faisant semblant de dormir pour ne pas avoir a subir cette epreuve, riait dans sa barbe. Un bab dejante qui tenait un musee aussi dejante que lui, avec des mouettes empailles, des tas de bouteilles et verres aplatis par ses soins, des os de lions de mer et des comodores 64 en pagaille ; Un artisan qui fait des mobiles avec des portes de vieilles maisons en Alerce et qui se lance dans une tirade sur la vie politiquement et socialement pourrie du chili…  Par exemple, les gens ont droit a une maigrichone, voire ridicule retraite, mais pour une periode calculee a l avance. Si ils ont la malchance de vivre vieux, ils n ont plus rien ! Jeanne Calment aurait ete bien dans la merde !

Direction ensuite Pucon, chez Claudio, le roi de la roulette du casino, reconverti en guide de haute montagne. Les gens ici viennent pour faire l ascension du superbe volcan Villarica, encore en activite. Nous, on a marre de marcher alors on a fait du velo et de la plage sous un soleil de plomb. On est entouree d anglo saxons qui ne parlent pas un mot d espagnol, les conversations sont donc forcement en anglais. Ce qui nous renvoie a la dure realite, on est vraiment des quiches en Anglais. Apres trois-quatre jours agreables, on part pour Valparaiso sur la cote Pacifique. Ah ca fait du bien de retrouver une ville, bruyante et polluee apres le trop plein d oxygene et de rando en Patagonie. On se fait une cure d ambiance enfumee dans les bars et boites de la ville avec des gens de tous bords. On a meme la chance de rencontrer, dans notre super hotel, le Yoyo, des francais bien sympas avec qui on tape le carton. C est notre dernier jour en Amerique du sud, jusqu au dernier moment on a hesite a rester ici pour finir le voyage. On partira sur un bon souvenir puisque Valparaiso est une ville charmante avec ses collines, ses maisons de toutes les couleurs et ses nombreux ascenseurs de plus d un sciecle. On n a pas trop les yeux en face des trous alors on vous laisse pour aller se faire une petite sieste. Chao.

3 avril 2006

message du 3 avril 2006

Ah oui, au fait, dans le message précèdent on avait oublie de le préciser, mais Ushuaia, on a adore !! Bien que nous n’ayons pas perce le mystère du fameux gel douche….

Apres Ushuaia, nous sommes partis en bus pour la ville de Punta Arenas, en Patagonie Chilienne apres avoir traverse le détroit de Magellan sur un bac. Punta Arenas est une ville sans charme particulier, entourée de quelques montagnes, de lacs et de forets. Nous ne restons pas longtemps, juste le temps d’une lessive, 2/3 formalités et une visite sur l’île de Magdalena pour aller voir la colonie de 100 000 pingouins Magellan qui y résident. Les pingouins se mettent souvent sur des îles ou îlots ou il n’y a que peu ou pas de prédateurs car ils sont très vulnérables a terre ; par contre dans l’eau ce sont des virtuoses et les accélérations et virages serres qu’ils peuvent faire leur permet en principe d’échapper a leurs prédateurs que sont l’otarie et l’orque. Peu craintifs, ils se laissent approcher et on pourrait presque se faire une bonne partie de foot !!!! Ils rentrent tous dans leurs terriers apres une bonne journée de pêche, et a les voir marcher maladroitement on comprend bien l’expression populaire très connue « plein comme un pingouin ».

Le vendredi, on quitte Punta Arenas pour rejoindre Puer to Natales, ville de départ pour le parc Torres Del Paine ; on y reste juste le temps pour louer sacs de couchage, réchaud et acheter les provisions pour les six jours de rando prévus ; merde, il pleut.

On part samedi 18 mars a 8 heures et apres 3 heures de piste on arrive Dans le parc Torres Del Paine ; Torres Del Paine, c’est le voisin chilien du Fitz Roy : un beau parc au centre duquel on peut admirer 4 magnifiques tours de granit de + de 1000 mètres de haut ; enfin en théorie, car le temps y est beaucoup plus mauvais qu’au Fitz Roy  puisque le parc se trouve sur la face ouest de la cordillère, et que l’océan Pacifique n’est qu’a 70 km ; les perturbations du Pacifique Sud , n’ayant rencontre aucune terre durant 10 000 kilomètres déboulent a un rythme effréné sur cette partie de l’Amérique du sud

De 11 heures a 15 heures, on attend dans un refuge que la pluie incessante cesse ; on joue au Yam, on patiente a cote de ceux qui viennent de finir apres 5 jours de pluie non stop ; on entame nos réserves de bouffes et puis a 15h00 on décide d’y aller ;  si le temps est pourri on redescend demain. Au bout de 15 minutes de marche, on est trempe et le poncho commence a montrer ses limites dans les rafales de vents ; les chaussures, elles, ne se sont rendues qu’au bout d’une heure environ ; tous les chemins sont transformes en rivière, un ou deux pont emportes.

Apres une petite halte au premier refuge ou les emplacements de tente sont mauvais, on décide de continuer jusqu’au camp au pied des tours ;  on avait prévus 3 heures au total pour y aller, mais avec le temps pourri, on met beaucoup plus ; on s’installe donc au premier endroit que l’on trouve car la nuit tombe et qu’on en a plein les  jambes ; on aperçoit un endroit plat en contrebas dans le bois et je ( Julien) tente de descendre dans la boue ; au bout de 2 pas je glisse, vole et me retrouve dans la boue sur le dos ; avec le sac de 20 kilos j’expérimente la désagréable sensation d’une tortue que l’on retourne ; «  passe pas par la, Elo, finalement c’est pas bon » ; je vais nettoyer mon pull et mon pantalon directement sur moi dans la rivière ; de toutes les façons on est ruisselants On monte la tente qui a tout de même le temps de prendre l’eau ; on se met dedans, on enfile des affaires sèches et on sort les sacs de couchage humides eux aussi …. Il est 20h00, ouf enfin au sec euh, j’veux dire enfin au chaud et a l’abri de la pluie ….. On entend alors des voix ; on ouvre la porte de la tente et on voit sous la pluie battante un garde qui accompagne avec sa lampe deux personnes qui n’ont pas trouve le camp

-Holà

-Holà

-Le Garde : vous démontez tout de suite la tente et vous allez au camp a 20 minutes

-Nous : ah, la, non, je crois que ça va pas être possible…

-Si si, vous partez tout de suite, il est interdit de camper or zone réservée

-Non non, j’vous assure, on ne déplante pas et on ne bouge pas d’ici.

-Le garde : Vous n’avez pas le droit, de plus il y a de gros risques d’incendie !!!!

-Attendez, il pleut des cordes depuis 5 jours et y a risque d’incendie ???? En plus, vous pensez qu’on va sortir de la tente par ce temps la pour se faire un p’tit feu entre amis…

Bref, apres négociations, apres lui avoir prouve notre bonne foie ( on lui dit qu’Elo a mal a la jambe ) on reste la, a condition de décamper a 6h00…. ouf …on se voyait pas ranger dans le noir toutes les affaires trempées, la tente, les sacs ….

Le lendemain, apres une nuit de pluie intense au cours de laquelle nous avons pu constater les limites de notre tente en matière d’imperméabilité, nous nous levons et heureusement il ne pleut plus ………il neige glaglaglagla. Bon, si ici les perturbations arrivent vite, et bien elles partent vite aussi et miracle, a 7h00 le soleil se montre par intermittence. On remet nos affaires trempées afin de garder un jeu d’affaire au sec, on remet les chaussures qui font flac flac, on déjeune chaud (on a pas eu le courage la veille au soir de faire chaud ) puis on monte aux Torres en espérant que tous les nuages se dissipent.

Arrives en haut, on se pose 45 minutes, juste le temps de les admirer par intermittence, mais malheureusement on ne les verra jamais en entier ; consolation, l’endroit, avec son lac glaciaire est très joli et le soleil réchauffe un peu nos chaussettes et nos chaussures ….

On redescend prendre nos sacs et continuer les 6 heures qui nous attendent encore.

Les 5 jours suivants, nous les ferons sous le soleil pour la plus grande partie ; ah !!! Que ça fait du bien. D’apres les gardes du parc, ce temps est exceptionnel ….

On ne fera pas d’autres éloges sur la beauté de ce parc, on en a déjà tant faits sur la région ; on a été cependant très impressionne par le glacier Grey : 10 Kms de large et 60 de long ; rien que ça !!!! On y a passe une journée entière et on s’est régale ; on vous laisse apprécier de vous-même dans le dossier photo Torres Del Paine.

Jeudi 23, retour a Puerto Natales pour embarquer le soir même sur le Puerto Eden : c’est un bateau de fret qui embarque environ 150 passagers, et qui rallie la ville de Puerto Montt par les canaux  chiliens en trois jours ; au milieu de ce voyage, on s’arrête au petit village de pêcheur de Puerto Eden, seulement accessible en bateau.

Nous sommes dans de petites cabines de 4 personnes avec de tout petits lits. Il y a une grande salle qui sert de salon, salle a manger, bar, dancing, salle TV/Cine, salle de conférence ….enfin tout quoi. L’ensemble de la tripulacion (l’équipage) est très sympa et a tout moment on peut aller dans la cabine de pilotage et poser la très question que 8 autres personnes juste  avant nous sur la fonction de tel appareil, la vitesse du bateau, le radar, la profondeur  etc. etc. … Qu’est ce qu’ils sont patients  !!!! Le capitaine, petit bonhomme la quarantaine souriante se marre en permanence.

Les voyageurs sont de tous les horizons : jeunes en voyage du monde entier, groupe évangéliste chilien qui fait un concert tous les soirs, quelques camionneurs chiliens ; un « sosie » de Salvador Dali et ses potes, tous un peu uses par l’alcool, dont nous ne connaissons ni les prénoms ni les raisons du voyage……il a bien essaye de discuter une bonne heure avec nous, mais bien qu’on s’y soit mis a 4 pour tenter de décoder ce qu’il disait et malgré la meilleure volonté du monde, nous n’avons  compris qu’un ou deux mots dont « vino … » ; mais qu’est ce qu’il était sympathique et souriant ( photo a l’appui) ; le seul problème c’est que toute cette bande de joyeux lurons nous réveillaient chaque soir en allant se coucher puisqu’ils s’étaient tous découverts des talents de chanteurs lyriques …. Et puis il y avait aussi un texan un peu rustre, et surtout, celui qui a battu tous les records : un ingénieur américain en physique nucléaire marxiste proclamé : il n’a pas lâché son verre de vin rouge du voyage ; même dans la tempête, il s’envoyait tranquillement ces 5 /6 bouteilles de « rouge qui tache »  dans la journée  tout en restant courtois, sympa ; ce qui est marrant, c’est que dans la tempête, il paraissait pas bourre, puisque tout le monde marchait de travers, titubait, se cognait aux murs ……. Bref, il se fondait dans la masse. Nous avons passe une grande partie du voyage avec Cécile, grenobloise en goguette fascinée par l’Inde et Julie et Régis, montagnards avertis en vadrouille en Amérique du Sud.

Les paysages sont vraiment sympas : canaux aux innombrables îlots, quelques fjords, montagnes recouvertes de forets aux sommets enneiges, glaciers immenses se jetant dans la mer ; nous croisons quelques otaries, pingouins, dauphins, une jeune baleine a bosse qui nous fait son show ; de nombreux oiseaux marins nous accompagnent : cormorans, divers goélands, albatros a sourcils noirs, pétrels géants, pétrels nains…..

Nous avons également eu la chance ( ????) de vivre un bon coup de tabac lors de notre passage dans le Pacifique. Lorsque tu achètes le billet, on a la délicatesse de te prévenir qu’il y a une journée difficile ou beaucoup de voyageurs sont malades ; en effet, le bateau sort des canaux protéges du vent et de la forte houle pour passer en plein océan pacifique, avant de rentrer a nouveau dans les canaux ; et a cet endroit, entre les 40 emes et les 50 emes, ça souffle en permanence

Dans la journée du samedi 25 on a donc goûte a une mer bien agitée ; le vent souffle a 40 nœuds (environ 80 kmh) et c’est déjà très impressionnant ; nous allons sur le pont supérieur pour tester la force du vent ; je tente quelques pas et me retrouve par terre ; on est oblige de s’agripper sous peine de tomber.

Une belle houle régulière de 3/4 mètres commence a se former ; la surface de la mer prend l’apparence d’un tapis plisse et le bateau commence son mouvement de va et vient régulier ; ça fait penser au bateau pirate de la foire du Trône, sauf qu’a la foire du Trône ça s’arrête en 2 minutes !!!!!!

Ce mouvement insidieux a raison des premiers estomacs……

Elodie, d’habitude malade, n’a absolument rien cette fois-ci ; quand a moi, d’habitude insensible, je suis malade deux fois, mais pas bien longtemps et pas de quoi me clouer au lit

Le soir venu, au moment du repas, il n’y a plus qu’un tiers des passagers ….. On monte sur le pont de la cabine de pilotage  pour admirer le nez du bateau qui décolle sur chaque vague et s’enfonce dans le creux suivant  en projetant d’énormes paquets d’eau qui parfois nous passent par-dessus ; a cet endroit du bateau, nous sommes a une bonne douzaine de mètres de hauteur !!!! Le vent forcit, autour de 100 kilomètres par heure, et la houle grossit formant parfois une ou deux belles déferlantes.

Vers minuit, nous allons nous coucher ; on ne trouve pas le sommeil car on est trop secoues ; vers 2h00 du matin les mouvements deviennent de plus en plus amples et violents ; a chaque mouvement de va et vient, on se retrouve en lévitation sur notre couchette ; le bateau retombe parfois violemment dans un bon bruit de tôle ; de plus, le vent a du change de cote puisque l’on entame un balancement dément de droite a gauche qui projette tout au sol dans la cabine.

On a envie de sortir avec Elo, mais ça ne nous semble pas raisonnable puisqu’on a toutes les chances de ne pas tenir debout …. Vraiment impressionnant …. Vers 5h00 du matin, en l’espace de 10 minutes ça se calme ….. Ouf, on est enfin rentres dans les canaux et on retrouve une mer calme et plate ; le capitaine nous dit le lendemain que le vent n’était qu’a 72 nœuds (130 kmh) et que la houle faisait entre 7 et 10 mètres ; puis il rajoute fièrement que son bateau peut naviguer par n’importe quel temps.

Cette traversée fut donc des plus agréables et fut une belle conclusion pour la terre de feu et la patagonie : c’est une région d’Amérique du sud au climat particulièrement rude, aux paysages magnifiques qui nous a beaucoup plu. Malgré les rigueurs du temps et l’isolement on a  toujours été accueilli avec sourire et gentillesse, que ce soit au Chili ou en Argentine ; on en a gardera un excellent souvenir et l’envie de revenir y découvrir les endroits que nous ne connaissons pas encore ….

Nous arrivons donc a Puerto Montt, dans la région des lacs, sur la cote ouest du Chili : le climat est océanique et la région est réputée pour être la plus pluvieuse du Chili. La nature a change : beaucoup de prairies bien vertes, des vergers, quelques collines : on pourrait se croire quelque part en Normandie.

La plupart des voyageurs s´en vont vers d autres destinations. On décide de rester 3 jours ici et de ne rallier Santiago que pour notre départ en Nouvelle Zélande.

On visite une paire d hospedaje et, je ne sais pas pourquoi, on choisit le plus vieux et surtout le plus sale. On s est demande pendant 2 jours pourquoi ça sentait si mauvais avant de rendre coupable le vieux caniche. Bon, on ne peut pas avoir la bonne pioche à tous les coups. La nuit de tempête et la nuit de fiesta sur le bateau nous ont crevés, on s écroule.

On visitera quand même le mignon petit port de Puerto Montt avec ses étals de moules géantes, crabes, saumons, cholgas, picos locos (ressemblance troublante avec un alien) et autres fruits de mers ; Nous essayerons aussi le curanto, plat typique de la région : fruits de mer, poulet, saucisse, patates, viande de porc, un bouillon pour faire passer le tout !

Le lendemain, on saute dans un minibus pour aller voir de plus près le volcan Osorno. Durant le trajet, on fait connaissance avec un cubain qui nous informe que nous avons « mucho suerte » (bcp de chance) de pouvoir voir le volcan ; c est pas si courant que b, d ordinaire, il est couvert ! En effet, on se rapproche de plus en plus d un cone quasi parfait, comme émergeant d un grand lac bleu, de beaux glaciers recouvrant sa cime. Sa silhouette se découpe parfaitement sur le ciel azur ! On profitera du panorama toute la journée en faisant une grande balade et en se gavant de mures et de murtas (autre fruit rouge rappelant le cassis) qui abondent le long du chemin. Encore un p’tit coin bien chouette.

Tchao

Elo et Ju

PS : bon anniversaire Philippe

27 mars 2006

Ushuaia, message du 17 mars 2006

C est en avion qu on a rejoint Ushuaia. On a decolle dans la Pampa la plus plate pour atterrir, 45 minutes plus tard, au milieu des montagnes et des glaciers. Survol du canal de Beagle (passage entre le Pacifique et l Atlantique pour les bateaux), la queue des Andes et enfin la baie d Ushuaia au coucher du soleil : Vraiment tres beau !

On grimpe dans un taxi qui nous emmene dans le centre ville. Le chauffeur est survolte et sans doute un peu emeche, il n arrete pas de repeter : « Bienvenidos a Ushuaia, fin del mundo » Ici, c est ecrit  partout et on ne peut pas louper qu on se trouve dans la ville la plus australe du monde. ( Ce qui n est meme pas vrai d ailleurs, puisqu il s agit de Puerto Williams, au Chili, juste en face !).

Sur les conseils de Laura, rencontree a El Bolson, on choisit le Yakush (prononcez j´ accouche en argentin) pour poser nos valises. Encore une fois, on se sent comme chez soi (mieux si on compare avec notre appart de Paris). Un nid douillet avec des banquettes dans le salon, une super cuisine et des croissants tous les matins. A peine arrives, un des gars de l hotel nous propose un trek de 3 ou 4 heures pour aller voir le lever du soleil. Il faut partir a 2 heures du matin (juste apres le diner pour les argentins). Non merci, on va plutot aller au tenedor libre (BBQ a volonte) et bouquiner dans le salon.

Mission du 1er jour : Trouver un bateau qui nous remonte le long de la cote chilienne qui passe aux pieds des glaciers de la Terre de feu.

Pourquoi ce nom de terre de feu au fait ? L hypothese la plus probable est la suivante : Lorsque Magellan, en 1520, arriva pour la premiere fois a l extreme sud de l Amerique, il vit les feux de camps des indiens et nomma le lieu Terre de fumee. Comme il n y a pas de fumee sans feu, Charles V rebaptisa cette contree Terre de feu.

Mais revenons a nos recherches. Bon, il y a des bateaux qui partent pour l Antartique qui nous fait rever, ils sont tous a 4000 dollars, une bagatelle !!!! Il y a bien une promo de derniere minute pour dans 5 jours, mais c est encore 2700 dollars et c est sur un gros bateau. On prefere garder ça pour quand on sera riche et tenter l aventure sur un voilier.

Une petite balade a la Marina nous permet de rencontrer Didier et Sophie, qui partent justement pour le cap Horn et les fjords chiliens, ils ont 2 places libres.Ils nous invitent a bord et nous font visiter leur bateau. Ils vivent sur leur beau voilier de 20 metres depuis 15 ans avec leur 2 enfants, parcourent les 4 coins du monde et proposent des voyages pour 7 ou 15 jours. Ils nous parlent de leur vie sur le bateau. La proposition est allechante, mais on n a decidement pas le budget, tant pis.

Le lendemain, on est alles faire une grande balade le long de la cote, c est la fete des otaries et des pingouins, il y en a plein, mais on les voit de loin ; le temps est incertain, on va rentrer. Bon non, finalement il refait beau, on va rester. Au final, on est rentre sous la pluie. En passant, on est alle visiter le petit musee de la fin du monde ou on peut apprendre que les indiens qui peuplaient la region avant, vivaient entierement nus (mais comment faisaient ils quand on connait la rigueur du climat ???)

Le jour suivant, on decide d aller dans le parc naturel de la terre de feu., avec l intention d escalader le cerro Guanaco. En bas, il fait deja bien frais, on part emmitoufles de la tete aux pieds. Apres avoir traverse une foret d arbres bien verts, une foret d arbres tout rabougris, patauger dans une tourbiere et grimper sur une crete d ardoise, on parvient enfin au sommet et on est recompenses : La vue a 360 degres permet d admirer la cordillere Darwin, le canal Beagle et le parc national de la terre de feu. Il fait vraiment beau et c est splendide. (A ushuaia, quand il fait beau, c est qu il ne pleut pas !)

Dommage qu il fasse tellement froid, les rafales de vent ont raison de nous : On ne fait qu une bouchee de notre sandwich au pate et on redescend.

Le lendemain, on part naviguer pour la journee sur le Paludine, un petit voilier de 8 metres qui a deja trois tour du monde a son actif. On se demande comment un si petit bateau peut affronter les tempetes des oceans ??? Bref, c est parfait, on n est que tous les deux avec Leo le cap´taine et Leo l´equipier. On quitte la baie et comme ça souffle fort, on peut naviguer jusqu au petit phare seulement avec la voile. Ouh la, ça remue bien et on participe aux manoeuvres, preuves a l appui. Juste derriere le phare, on s arrete a cote d une colonie de lions de mers. Les otaries jouent et sautent juste devant le bateau, c est excellent. On passe plus loin devant une colonie de cormorans, bouahhh, ça p.... A la mi-journee, le temps se calme et on accoste suir les iles Bridges, on peut observer des dizaines d´oiseaux ; on dore et on dort au soleil....Apres une ou deux heures, on allait se mettre a table comme 4 bons copains et un appel radio signale au cap´taine Leo qu une baleine est venue se refugier dans la baie d Ushuaia, fait assez rare. On avale nos raviolis et on met les voiles, plutot le moteur cette fois, pour essayer de la voir. Apres une demi heure, on l aperçoit enfin. On a pu l approcher a 10/15 metres sans bruit, elle est vraiment juste a cote et nous fait l honneur de nous montrer sa queue en plongeant 2/3 fois. Au bout d une ½ heure, on la laisse quand meme tranquille. Autour du bateau, c est un festival, il y a des otaries et des pingouins qui nagent et sautent tout partout dans les eaux maintenant calmes et lisses de la baie, c est genial, on ne se lasse pas du spectacle mais il faut quand meme rentrer vers 5 heures. Le soir, un groupe local vient jouer du tango au Yakush et des danseurs nous offrent un beau spectacle. On passe une bonne soiree avec des gens rencontres sur place.

Comme la meteo s annonce clemente, on decide de partir 2 jours visiter la province de la Tierra de fuego. Direction le cabo San Pablo a 200 kms. On prend trois auto stoppeurs en chemin, il pleut des cordes, ouais. 2 heures plus tard, on s engage sur 40 km de piste pourrie, on traverse 4/5 estancias, on evite une trentaine de guanacos (petits lamas) et on atteind le cap san pablo. C est beau mais une beaute, comment dire... un peu glauque. Un monsieur habite la, tout seul dans une cabane de tole, avec pour horizon une immense plage noire, quelques falaises, des nuees de mouettes, un hotel abandonne et un enorme bateau rouillé echoué sur la plage. La, on a vraiment l impression qu on a atteind le bout du monde ! On s en retourne en fin d apres midi. En chemin, on s arrete a Tholuin, un village au bord d un immense lac. Sur la plage, on est tout seul avec les montagnes en fond de decor. Ah non, 2 pecheurs sont deja la. D un coup, 3, puis 4, puis 5, puis 6... pecheurs arrivent a leur tour, c est en fait le RDV des amateurs de truites. Elles sont enormes et on regrette de ne pas avoir de canne, ça mord a tout va ! On s est amuse a les observer sous un magnifique coucher de soleil jusqu a ce que la nuit tombe. Puis les pecheurs s en furent un a un, nous laissant seuls sur la plage avec une enorme flemme de monter la tente. Tant pis, on dort dans notre Gol (specimen de Golf d amerique du sud). On a d ailleurs cru qu elle allait s envoler la gol, tant le vent etait puissant cette nuit la. Mais non, on s est reveille toujours bien au sec sur notre plage et, ça nous a fait sourire, le dernier pecheur parti la veille etait deja là, a 7/ 8 heures du matin, canne bien en main, a l affut de la truite geante...

Bon, on n allait pas se laisser encore une fois mettre l eau a la bouche, alors on est parti pour une rando au lago Esmeralda, un bien joli lac glacaire, certes, mais merites t il qu on aille patauger encore une fois dans une tourbiere pendant 1 h et demi pour l´atteindre ? En effet, ici, il y a de l eau partout. Les castors ont detruit une grande partie des forets et d immenses marecage se sont crees.

Ah l homme blanc, il ne lui aura pas suffi d exterminer les indiens qui vivient là, il a aussi fallu qu il introduise le castor, pour faire commerce de sa fourrure. Resultat : des arbres morts partout. Bon, c est vrai que le castor n est pas le seul fautif puisque les 1ers arbres (des milliers) ont ete abattus par des bagnards afin de faire des prairies pour le betail. Effectivement, un grand bagne a ete cree en 1902 par les argentins pour que ses pensionnaires et leur famille viennent peupler cette contree isolee et affirmer ainsi la presence argentine dans la region. Voila pour la page histoire-geographie.

Aujourd hui, dimanche 11 mars, on se repose ; Julien regarde le match de rugby et on part demain matin  pour le Chili.

Avant de quitter la ville, on est alles prendre l´apero au ponton de la marina, sur le bateau de Cecile et Olivier, qui ont notre age et qui, eux aussi, font le tour du monde, mais en deux ans et demi, sur leur voilier et ........avec leurs 5 enfants ages de 2 a 10 ans, on leur tire notre chapeau !!!!! Comme quoi, tout est possible ! http://www.petitsmousses.fr/

Ainsi qu´a Julie et Luc, deux parisiens qui eux aussi realisent leur reve en effectuant leur tour du tour en deux ans sur le bateau qu´ils ont eux meme restaure. Ils viennent de passer le cap horn et nous, on a trouve leur site genial.

http://www.tiamanga-tour.com/

A bientôt !

8 mars 2006

Patagonie, message du 8 mars 2006

Apres une petite semaine a El Bolson au pueblito, qui faisait plus maison de campagne qu’auberge de jeunesse, nous decidons de partir pour Ushuaia le jeudi 16 fevrier, non sans avoir deguster une derniere enorme glace Jauja, chez qui on a pris un abonnement...Allez, c est parti pour une traversee de la Patagonie de 26 heures pour arriver a Rio Gallegos ; mais au fait, ca ressemble a quoi la pampa patagonienne : bein c’est bien simple, y  a rien pendant 2000 kilometres !!!!!!! De la terre sableuse et caillouteuse ou poussent quelques herbacees jaunies par le soleil et quelques arbustes rabougris, tout ceci d’une platitude parfaite avec parfois, tous les 200 kms, une petite colline ; ajoutez a cela une pincee de guanacos (sorte de lama), saupoudrez de nandous (sorte d’autruche), enfin ajoutez y un vent d’enfer et vous obtenez le resultat final : un endroit vraiment austere et presque inhabite mais vraiment impressionnant. Nous arrivons a Rio Gallegos, mais il n y a pas de bus pour Ushuaia avant 3 jours… Ni une ni deux, on change nos plans pour se rendre a Calafate dans le parc des glaciers ou des gens du monde entier viennent admirer le celebre glacier Perito Moreno. Tout le monde nous a dit que nous etions fous de ne rien avoir reserve, que tout sera complet, ce qui est vrai...excepte la cabane de jardin d une auberge de 6 lits ou nous atterrissons pour la nuit ; bon, on a grelotte mais on etait pas a la rue!

Bien sur, une tripotee d agences proposent l excursion au glacier, mais comme on a envie de profiter egoistement du spectacle, on loue une voiture pour 2 jours pour pouvoir arriver au lever du soleil. A 6h30 h le lendemain, nous voila donc partis et au bout d une heure de route, on l apercoit au loin au detour d un virage. Quelques kms encore et on peut deja voir quelques icebergs bleutes a la derive. Nous arrivons enfin a quelques dizaines de metres du front du glacier. Ce fameux glacier fait partie du Hielo Continental, gigantesque calotte glaciaire de 300 km de long a cheval sur le Chili et l argentine. Le Perito n’est pas le plus grand glacier du coin : 15 km de long ; la particularite est qu’il descend des cimes enneigees pour se jeter directement dans le lago argentino sur un front de 5 Km de large et de 85 metres de haut !!!

La couleur du lac est d un bleu ciel laiteux que les argentins appellent « Dulce de glaciar ». Nous sommes presque les premiers a assister au reveil de la bete. Quelques argentins sont deja la avec leur calebasse a Mate et leur bouteille thermos. C est vrai qu il ne fait pas chaud chaud. Emmitoufles de la tete aux pieds, nous sommes en admiration : Le Perito Moreno craque, grince, gronde, explose : il avance. A 8 heures, les premiers rayons du soleil le rechauffent et font travailler la glace davantage. Le spectacle vaut le coup : Tout emmerveilles, nous admirons une immensite de pics glaces aux reflets bleus qui remontent jusqu aux sommets. Tout a coup, ca detonne, ca craque et en un grand fracas, un pan de glace de 20 metres de haut s effondre dans le lac Ouahhh !!!! Voila, nous sommes restes tout de meme 12 heures a comtempler ce monstre de glace, a attendre les chutes de seracs, a esperer un ecroulement massif ....et a l’admirer sous les differentes lumieres de la journee.

A 9 heures du soir, nous quittons enfin la bete,  faisons 1h30 de piste, evitons 40 lievres, et rejoignons un camping au bord du Lago Roca. Nous avalons un bon  sous marin ( allez, j’mets un picon la dessus : qu’est ce que c’est qu’un sous marin ??? ) et allons passer une nuit dans notre tente de compete. Pour ceux qui ont suivis, on a donc reinvesti dans une tente, qui s’avere correcte cette fois, et nous pouvons entamer une douce nuit dans nos sacs de courage.....Nous passons encore une nuit un peu fraiche et sommes reveilles par une bande d’ivrogne qui jouent au foot a cinq heure du mat !!! Ah oui, au fait, on vous l’avez pas explique, mais ici, le foot c’est une religion !!!! Et pis surtout, si t’es un mec et que tu parles pas de foot ici, t’es forcement un PD ..... si si !!! c’est le temoignage de Martin ( prononcez Martine ...), jeune franco argentin etudiant en photo (specialiste lumiere sur tournage cine qui d’ ailleurs a vu son court metrage selectionne pour le festival de Conne .....) qui se faisait traiter de PD au college car il avait pas d’equipe de foot preferee ....alors pour faire taire ces rumeurs, il avait choisi la plus petite equipe de merde de Buenos Aires..... et oui, ici aussi le foot rend debile ( Cf Psg/Om ...). Bref, le lendemain nous decidons d’aller se faire une petite rando de 7 heures ...que nous abandonnons au bout d’une heure ; en effet, ils ont la desagreable habitude de tailler les sentiers de rando directement dans la pente, alors quand ca arrive vers les 40 degres, ca tire sur les tendons d’achille !!!! On abandonne et on va se balader sur les bords du lac ou barbottent des oies sauvages et quelques cygnes a tete noire. Le ciel s’eclaircit de + en + et la lumiere devient fantastique ; les landes sont jaunes et rouges, l’eau d’un bleu profond, les enormes montagnes se degagent des nuages et laissent admirer leurs superbes glaciers suspendus ; on continue cette magnifique balade et croisont des troupeaux de chevaux criniere au vent, quelques moutons eparses sur ces immensites arides, des bovins paisibles, futurs stars des barbecus geants .... soudain un cavalier surgit de derriere la colline, foulard et chapeau au vent, un vrai gaucho !!!!!! A mesure que le temps passe, le ciel devient d’un bleu immacule (chose exceptionelle ici) ; la lumiere de cette fin de journee est fantastique, les paysages extraordinaires..... malheureusement on avait plus de batterie pour l’appareil photo ..... Nous retournons tranquilement dans notre clio sur Calafate et nous nous arretons ebahis tous les 200 metres pour admirer ces paysages que nous avions vus dans les magasines ; et puis la, devant nous, a 10 metres se tient un petit zorro ( non, pas un enfant avec une cape noire ; l’animal, le renard quoi !!  qui se traduit en espagnol par zorro.....) et il faut savoir que les zorros patagoniens font environ 80 kilos et 2 metres de long ...... bon ok, j’deconne, mais ils sont beaux quand meme ; toujours est il qu’il nous regarde, tout curieux de voir deux francais sur son petit territoire ; puis il vaque tranquilement a ses occupations et se retourne tous les 8 metres pour nous regarder ... lequel observe l’autre ?? quelques fois on se sent pas a sa place dans la nature !!!! Mignon ce petit zorro. Voila donc notre premier sejour a Calafate qui se termine plutot bien. A ce propos, c’est lequel le plus fort : le renard roux de chez nous ou le renard patagonien ??

Des le lendemain, le 22 fevrier nous rajoutons encore 5 heures de piste au milieu de nulle part pour rejoindre El Chalten a l extremite nord du parc des glaciers. Ici, les grimpeurs les plus chevronnes se donnent RDV pour escalader le Mont Fitz Roy et le Cerro Torre. Ce sont deux piliers verticaux de granit de 1200 m de haut et culminant a 3400 metres d’altitude ; ici, de nombreuses voies d’escalade sont, selon la classification alpine francaise, classees en ABO+ !!!! Mais, vous me direz, qu’est ce que cela signifie ABO+ ????? Et bien c’est simple, la classification va de F, facile, a ED+, extremement difficile «plus» ; et apres qu’est ce qu’il y a hein ??? et bein il ya ABO, soit abominable !!!! Ca donne envie de grimper non ???? En ce qui nous concerne, on se contentera juste d en faire le tour en 4/5 jours de randonnees, sac au dos, en bivouaquant dans les campements prevus a cet effet. La chaine de montagne est vraiment grandiose...quand elle veut bien se montrer. C est vrai qu ici le temps est bien plus que capricieux, puisque quasi imprevisible ..... On est quand meme partis en short sous un soleil de plomb et la nuit, il s est mis a neiger ; mais, encore une fois, on en a pris plein les mirettes : Des aiguilles enneigees, des lacs, des glaciers ; des lievres, des condors, de nombreux oiseaux......mais toujours pas la queue d un puma ...argg. Quand on est redescendus, c etait la fete du village avec concours de bucheronnage, concert du Julio Iglesias local et un concert vraiment extra du fameux groupe Rally Barrio-nuevo, que tout le monde connaît, je n en doute pas une seconde ! On s est promis de ramener le CD pour vous faire apprecier la sicmu argentine.

Apres ca, retour a Calafate ou nous sommes obliges de repasser, puisque nous sommes dans un cul de sac. On en profite pour se faire un tenedor libre : c’est un resto qui propose un BBQ a volonte, dont 4 agneaux ; ils te servent directement 1/4 du gigot dans l’assiette !!! Tu ajoutes a cela un buffet d’accompagnement et de dessert tres correct et tu ressort completement gauille pour deux jours !!!! Et devinez par qui sont tenus ces tenedors libres ...et bien par les chinois... decidement ils ont creuses des tunnels sur la terre entiere ces chinois !!!! Voila, nous avons passes 2/3 jours paisibles et sommes retournes au Lago Roca qui nous avait tant plu et cette fois, nous sommes revenus avec plein de photos des immensites sauvages, mais continuellement barbelifiees (c est ce qui est un peu dommage en Argentine, tout est propriete privee et on ne peut pas se balader aussi librement qu en France, par exemple), des estancias (fermes d elevages) aux centaines de moutons, des lacs.... La page Calafate/El Chalten se referem et samedi 4 mars, a nous Ushuaia ....... on va pouvoir enfin decouvrir les secrets de fabrication du celebre gel douche ....

15 février 2006

Bariloche et El Bolson, message du 16 fevrier 2006

Nous sommes donc bien decides a arpenter cette belle montagne et les lacs environnants et nous partons en rando pour 3 jours sous un soleil magnifique. Les paysages sont tres beaux mais tres ressemblants aux Alpes. Nous arrivons  au  refuge San Martin, au bord d’un lac, et au fond d’un cirque aux cimes enneigees ou nous prenons un formidable diner : soupe de potiron Knorr et pates Knorr !!!!! et oui, meme ici,  Knorr j’adore !!!

Le lendemain, nous devions attaquer une grosse etape de 9 heures pour rejoindre le second refuge, mais la nuit a eu raison de nous ; non, en fait ce n’est pas la nuit, mais plutot le materiel hautement technique que nous avons achete pour cette rando : tente Barbie sans double toit a 15 euros, sacs de couchage ultra legers (de la taille d’un pull en boule) et ultra froids…….. (et oui, pour ceux qui connaissent,  ici on trouve des sacs de compet’ avec temperature confort 13 degres et extreme -17 degres, tout ceci pour la modique somme de 30 euros ….. ils sont forts ces argentins) ; Elo a pu atteindre une temperature convenable avec collants, pantalon, polaire, bonnet et chaussettes, drap de soie, poncho par-dessus ……..quant a moi, j’ai voulu voir si on pouvait tout de meme se rechauffer ; et bien non !!!! Le lendemain, on a donc annule notre grande etape, on a dormi, pris le soleil et on est monte sur les cretes pour profiter de la superbe vue ; et puis, on a tout de meme elabore un autre plan pour la deuxieme nuit ; en effet, avant de descendre randonner dans le Sud ou il fait plus froid, il faut etre sur du matos. Donc, Elo a passe la deuxieme nuit bien au chaud dans le refuge, et j ai decide de dormir dans les deux sacs a la fois …… saucissonne de la tete aux pieds !!! Resultat, ca suffira pas car j’ai tout de meme eu froid sur le matin. Nous devons donc continuer a chercher des sacs de couchage corrects …. Dur les vacances non ???? Pour ce qui est de l’ambiance dans les refuges, elle reflete completement le mode de vie argentin : si dans un refuge en France ou en Suisse on dine a 19h00, ici c’est comme d’hab, a partir de 21h00 22h00 ; si chez nous on se couche a 21h00 avoir la frite le lendemain, ici les gens se couchent tard, apres parfois une soiree bien arrosee ( Elo a eu droit aux chansons gauchos jusqu'à trois heure du mat …) ; enfin, si dans les Alpes on se leve a 6 pour partir a 7, ici le petit dej est a partir 8h00, les gens se levent  tard et partent du refuge en plein cagnard vers midi .... D’ailleurs, pour ce qui est du rythme de vie local, on s’y est mis tranquillement  : le repas de midi a 15h00, le diner a 23h00, des steaks de 300 grammes, du bon vin a chaque repas, parfois une petite sieste dans l’apres midi ; par contre, nous ne buvons toujours pas de Mate, cette plante proche du the qu’ils boivent a longueur de journee : dans le bus, dans la rue, sur la plage, sur les chemins de rando, les gens ne se separent pas de leur thermos d’eau chaude et de leur tasse de mate ; il y a meme, dans  toutes les gares routieres, des distributeurs libre service d’eau bouillante !!!!! Le mate, une institution ici, et seulement ici.

Donc, apres notre rando dans le parc Nahuel Huapi, nous sommes retournes passer  une derniere soiree au 1004. C’est avec un petit pincement au cœur que nous avons quitte ce bel  endroit chaleureux, ou nous nous sentions un peu chez nous et ou nous avons fait de bonnes rencontres. Notre premiere reflexion fut de penser que nous avions mis la barre tres haut et que nous ne retrouverions pas  de si tôt une auberge aussi agreable.

Nous quittons donc  le chic de Bariloche pour El Bolson, petite ville de hippies depuis les annees 70 ; mais ce sont ici les vrais hippies,  ceux  qui vivent de leur artisanat, de l’agriculture, des micros brasseries : il y a une belle feria ( marche) trois fois par semaine a laquelle les babos se rendent dans leurs voitures dernier modele : R12 breaks, R16, magnifiques 4L,  2CV, et autres 504 (on a pas encore vu une seule R 14….) ; on  mange vegetarien, on boit des jus de fruits naturels, de la biere artisanale et on trouve pleins de jolis bijoux, vetements et autres bibelots tres originaux et tous faits mains….. bonne ambiance ; on ajoutera a cela qu’El Bolson s’est declaree premiere ville non nucleaire d’Argentine depuis mantenant 40 ans ; voila l’etat d’esprit de la vallee.

Mais, on etait pas au bout de nos agreables decouvertes, puisque nous avons egalement degote, par hasard, une auberge de jeunesse aussi bien et accueillante que le 1004, quoique dans un style bien different : a

4 km

de la ville, sur un petit chemin isole, un chalet de montagne entierement en bois au milieu d’un grand jardin arbore ; juste derriere coule une petite riviere dans laquelle l’eau est puisee ; de tous les cotes vue splendide sur les montagnes ….. bref, on arrete parce que vous ne nous croiriez pas ….. Les gens ici sont encore une fois tres sympathiques : beaucoup d’argentins en vacances, une francaise un peu rustre, deux cousins quebecois qui viennent de rentrer, a 10h00 du petit festival techno annuel de la ville, un australien qui parle trop australien (on comprend rien ….), un Israelien bien sympa ( qu’est ce qu’il fait la lui ????? d’habitude ils sont en grappes , tous au meme endroit …), deux Irlandais qui parlent castillan ….bonjour l’accent….et puis aussi la correspondante du Lonely Planet en Patagonie qui vient faire son enquete ; nous avons passe une bonne partie de la soiree avec elle et avons pu constate que pour une correspondante du guide le plus lu et qui fait la pluie et le beau temps en matiere de tourisme, elle passe pas tellement en profondeur.

On va donc rester ici quelques jours, le temps de profiter du soleil (ici, c’est le gros cagnard depuis 10 jours ……qu’est ce que c’est agreable), et de faire notre itineraire dans le sud ; difficile car les routes ne sont pas nombreuses.

Voila, avant de vous laisser, on tient tout de meme a faire appel aux zoologistes de la bande ; en effet, depuis notre depart, nous nous sommes rendus compte que pratiquement a chaque fois que nous allons dans un cafe net, nous nous faisons piquer, aux jambes uniquement,  par d’etranges supposes minuscules moustiques noirs ; notre hypothese principale serait que ces betes se developpent a cet endroit du fait du micro-climat cree par les ventilateurs des machines. Aidez nous SVP a trouver des informations scientifiques sur ce phenomene, genre  publications dans les revues specialisees , etc etc ….. Merci d’avance.

A tout bientôt…………..Elo et Ju

PS ( de Julien) : On a lu tres  attentivement les recommandations de l’ouvrage de reference en matiere de defecations en milieux sylvestres «  Comment chier dans les bois » et on promet qu’on ne polluera plus les rivieres lors de nos largages sauvages. Merci encore pour ce magnifique livre ……

13 février 2006

Annonce speciale

Fabrice de salvador, content d'avoir de tes nouvelles. Peux tu nous laisser ton mail sur le blog ???

Desole pour la mise en page des textes mais le site nous met des espaces partout sans qu'on en demande ....

Tchao

13 février 2006

Argentine, nous revoila !! Message du 5 fevrier 2006.....en retard aussi !!!!!

Voila, la page Bresil vient juste de se tourner et nous y avons passe d´excellents moments ; d´ailleurs, nous pensons deja aux endroits que nous visiterons lorsque nous reviendrons.

Nous avons donc foulé de nouveau le sol de la patrie de Maradonna (pour les sportifs), mais également de Peron (pour les intellos) mais aussi du bon vin (pour les alcolos)…en ce 29 janvier 2006. Nous passons 4 jours a Buenos Aires ou nous restons dans le centre. On n´abuse pas des visites culturelles et on redécouvre avec plaisir le gout du vin et des bons gros steaks. Et oui, le vin argentin est excellent et nous nous rattrapons apres ces quelques mois d´abstinence ; nous trouvons meme du fromage avec du moisi tout vert dedans, hummmmmmm.

L´auberge dans laquelle nous nous trouvons, the Clan, est tres conviviale ; tellement conviviale que tous les soirs ils improvisent des fiestas alors que c´est ecrit partout sur les murs qu´il faut respecter le silence apres minuit !! Resultat, c´est le bordel integral et permanent, dans une ambiance tres sympathique que nous apprecions beaucoup. D´ailleurs, chose etrange, tous les matins, il y a un groupe d´anglais dont chaque membre se reveille avec une couleur supplementaire dans les cheveux : jaune, rouge, vert, bleu et parfois meme des piercings. Serait ce le spectre d´un ancetre de Cindy Lauper ? Non, juste une coiffeuse qui, chaque nuit, laisse libre court a son imagination.

Buenos Aires est une ville tres animee la nuit. Un soir, dans le quartier populaire de San Telmo, nous sommes tombes sur une petite place tres agreable ou une enceinte un peu fatiguee crachait du tango ; Les habitues viennent y danser toute la soiree. Quelles postures mes amis, quelles postures !!  Le tango, c´est beau a voir, dur a danser, un peu melancolique a ecouter, mais que de seduction dans cette danse… Un autre soir, nous allons voir Sebastien, le cousin de Julien, dans son bar

La Cigale

au centre de la ville, ou nous passons une excellente soiree. Ouh la la, c´est qu´il a la main leste sur la tireuse Sebastien…. Beaucoup de monde dans ce bar a la mode ou les gens se pressent le mardi soir pour la soiree musique francaise.

Nous profitons encore un peu, lors de quelques balades et de bonnes Parilla (BBQ) du centre de BA, qui est tout de meme un peu irrespirable et decidons de quitter rapidement cette grande ville : direction le sud (il parait que l´ete dure longtemps….). Nous faisons une halte a San Martin de los Andes, porte sur

la Patagonie

andine argentine : c´est t´y pas un peu pompeux, ca ? On y reste seulement une journee, que des magasins et peu de possibilites de randos. On part des le lendemain pour Bariloche par la magnifique route/piste des 7 lacs : superbe itineraire qui nous rappelle les paysages quebecois.

Ah Bariloche, depuis le temps qu´on en entend parler… Eh ben on est deçu : C est au bord d´un immense lac magnifique et ca ressemble aux Alpes !!! On etait tellement habitues a des paysages nouveaux et fantastiques… Non, serieusement, c´est une petite ville assez chic ou beaucoup d´argentins et de chiliens passent leurs vacances et les alentours sont vraiment superbes. Le « petit plus », c´est la meteo patagonienne qui nous accueille : vent a

90 km/h

, eaux du lac dechainees, fronts nuageux  et pluvieux epars qui cree une luminosite fantastique sur les montagnes. Tout ce a quoi on s´attendait. Adieu maillot de bain, tongs, bieres sur la plage…. Bonjour pantalon, chaussettes, bonnet, polaire. Nous allons profiter de la beaute de ces montagnes dans une perle d´auberge au centre de Bariloche : C´est un immense appartement au 10eme et dernier etage d´un immeuble ; une quinzaine de pieces, 30 lits, salon avec fauteuils en cuir pour s´affaler, cheminee centrale, grande salle a manger, cuisine tres bien equipee ou nous preparons de bons petits plats (ca nous manquait.), et enfin une baie vitree de

12 metres

donnant sur une grande terrasse avec une vue incroyable sur le lac et les montagnes. Au 1004, on se sent un peu comme dans la maison d´un ami lointain, et nous prenons rapidemment nos petites habitudes : bouffes gargantuesques, bons vins…euh zut et la rando alors….

La suite dans le prochain episode, qui nous le promettons, arrivera tres rapidemment.

Suerte a todos.

Julian y Elodie.

12 février 2006

On danse la Carioca : message du 23 janvier 2006 ........en retard

Ah....... Rio, Ipanema, Copacabana, le pain de sucre...de doux noms qui font rever.....Eh bien, c est comme on se l’imagine, il fait 35 degres tous les jours et toutes les nuits, le christ veille sur la grande ville et la samba bat son plein a l’approche du carnaval !! Rio est, a ce qu’on dit, une des plus belles villes du monde et tient ses promesses. En effet, la beaute naturelle du site en fait une ville exceptionnelle avec les morros, montagnes recouvertes de foret, qui jaillissent entre les differents quartiers de la ville. Bon, au niveau architectural ce n’est pas Paris, et les grands immeubles sont bien la. Mais il subsiste quelques beaux quartiers, comme Santa Tereza, aux ruelles pavees et rafraichies par la luxuriante vegetation !!! On se croirait presque a Montmarte tant ca monte et ca descend, c’est vraiment mignon et le quartier est desservi par le Bondinho, un vieux tramay desuet qui donne un air encore plus charmant au quartier !

Durant notre sejour a Rio, on a vraimant fait les incontournables. Evidemment, nous sommes alles nous baigner sur les superbes plages, comme Ipanema, mais, surprise,  l’eau est gelee, on n’y reste pas longtemps, mais c’est extremement vivifiant et rafraichissant. Comme vous pouvez le voir sur la photo, on etait pas tout seul. Dans la foulee, nous sommes montes voir le coucher de soleil au Pain de sucre, la vue sur Rio vaut vraiment le coup ! Puis, nous sommes sorti dans le quartier de Lapa, un quartier populaire, pas loin de Catete, quartier ou se trouve notre hotel qui est vraiment bien situe puisqu’il nous permet de sortir a pied sans danger, ce qui n est pas le cas de tous les endroits de la ville ! On y trouve facilement des concerts de rock ou de pagode dans les petits bars et en se promenant dans le quartier, au hasard des rues, nous sommes  egalement tombes dans le quartier des travestis, un vrai spectacle !!!

Bien evidemment, on allait pas quitter Rio sans revoir Claudia, notre copine rencontree a Tatajuba, pour ceux qui suivent...Elle nous a emmenes au Cristo Redemptor ; la vue est differente de celle du pain de sucre et vraiment impressionante !!! On a ensuite fait une grande visite de la ville avec Claudia´s tours en passant par le parc naturel de Tijuca, une immense foret au coeur de la ville ou on a d’ailleurs apercu quelques singes au passage. Dans la soiree, direction le sambodrome, ou il y avait des milliers de personnes ; c est comme un immense stade de foot, mais tout en longueur, ou repetent et defilent les differentes ecoles de samba de la ville : la bateria, la musique, les danseurs et deja quelques magnifiques costumes. Bon, c est vraiment bien pour la musique, mais, a part les impressionnantes et sculpturales danseuses de samba, les autres quelques milliers de danseurs (jusque 6000 personnes pour une seule ecole ) font un peu n importe quoi. Peu importe, c est la fete qui compte ! Apparemment, l´ecole met une annee a preparer le carnaval, c est dire l’importance de l’evenement, certains ne vivent que pour ca !  (Et le foot bien sur !) Voila, maintenant, ras le bol des grandes villes, on file pour une petite semaine, vers Ihla Grande, une Ile entre Rio et San Paulo !

Ihla Grande, c etait les vacances du voyage !! C est pas beau ca... les vacances du voyage !! Plage, balades en forets pour aller a la….plage, balades en bateau pour aller sur des …plages et sur des lagons aussi, et dans une grotte sous marine. Bref, on a partage notre temps avec Leila et Andrea, une bosniaque et un italien bien sympas avec qui on a fait une sortie sur le vieux rafio de pecheur de Claudio pour manger du poisson grille a volonte et visiter l’ile. Bon, meme si c’etait bien sympa et tres beau, le cote tres touristique de l’ile nous a quelque peu decu.

Voila, nous avons quitte le Bresil apres une nuit a l’aeroport et nous sommes maintenant a Buenos Aires ou nous ne sommes pas tres tres actifs, il faut bien le dire !!

A plus

Elo et Julien.

17 janvier 2006

bresil, message du 17 janvier 2006

En direct du pays de la tong

Tout d abord, tres tres bonne annee a tous, feliz ano nuevo, felididades a tous les petits francais de metropole, de la montagne ou de la mer, d outre de mer ou new new yorkais...

Depuis le temps, nous nous manifestons enfin, non, nous ne faisons pas les ermites sur une ile de Robinson, non, nous ne nous sommes pas fait kidnappes par les pirates d Amazonie, on profite juste de la vie....

Vers le 20 decembre

En deux heures de vol, nous voici a Manaus au Brasiou. L arrivee etait digne des photos de Yann Arthus Bertrand. L immense foret, le gigantesque Amazone et ses bras qui s enfoncent dans la jungle, ouah !

Des la sortie de l avion, l impression d etre dans un hammam, tellement il fait chaud et humide ici.

Avec Mike, un Neo zelandais rencontre a l aeroport, nous nous sommes decides pour un hotel dans le centre, avec la clim, difficile de faire autrement !

Le soir, tout exites d etre sous le soleil des tropiques, on se jette sur les specialites locales : Caipirinha et tacacá, une soupe au manioc qui laisse une sensation dans la bouche jamais experimentee jusqu alors !!!! Ensuite, on  a pu visiter Manaus qu au bout de deux jours, une severe tourista nous ayant terrasse.

Manaus, ancienne capitale du caoutchouc (L hevea, l arbre a caoutchouc de la foret amazonienne, ayant fait l immense fortune de certains colons) est une ville de 3 millions d habitants qui reste tout de meme tres agreable. Elle a conserve de tres jolies maisons coloniale, temoignage de son glorieux passé.

En plus, la ville est assez sure ( chose exceptionnelle ici au bresil, d´apres les bresiliens) ce qui nous permet de sortir tranquillement le soir dans le centre. Ah si seulement on parlait la langue, on aurait plein de copains. Les gens sont tres communicatifs et tres gentils. En effet, cote communication, que pena, alors qu on commencait a bien maitriser l espagnol, on ne comprend pas grand chose au portugais et le bresilien ne parlent que leur langue, mais on va s y mettre!

La principale activite de la ville se trouve au port qui grouille de monde. Des dizaines de bateaux sont charges et decharges sans arret. Les passagers vont et viennent dans tous les sens. Depart fievreux pour des destinations junglesques.

A cote, le grand marche devoile ses tresors : les mille et un poissons du fleuve ( dont on se regale tous les jours ) et les multiples fruits tropicaux comme le maracuja, acerola, caju (le fruit dont la graine est la noix de cajou), abcaxi, caja, goyave et d´autres encore dont les jus sont hummmmmmmmmmm !

Sinon, les petits villages des alentours sont uniquement accessibles par bateau. Nous sommes alles a Careiro, l un d entres eux. Les maisons du villages sont toutes construites sur pilotis, l eau est partout. C est excellent de se balader dans les ruelles qui sont en fait, des pontons de bois qui desservent toutes les maisons. Il y des gamins qui jouent en slip dans la boue toute la journee.

Bien depaysant, quoi !

Au bout de 5 jours, a notre tour, nous embarcons sur le 11 de Mayo, bateau qui nous emmenera a Belem. Tout le monde a achete son hamac et plus de 200 personnes s affairent a trouver la meilleure place sur les ponts ouverts.

En ce qui nous concerne, on a opte pour une camarote, sorte de cabine, pour eviter d avoir a rester pres de nos sacs constamment (vol frequents sur le bateau).

Cela dit, on ne l a pas regrette quand on a subi l attaque fulgurante d environ 50 milliards d insectes qui se sont abbatus sur le bateau le soir de noel.

Bon, ce n est pas le bateau de la croisiere s amuse, pas de piscine, c est nouille, riz et poulet a tous les repas et c est au coup de sifflet, genre militaire qu on nous signale l heure de manger, mais il y a quand meme le principal : une sono qui crache 10 000 decibels de musique bresilienne 24/24h.

L ambiance est a la nonchalance, on se laisse vivre, on discute, on boit des caipi., on bronze, on regarde les dauphins d eau douce et on assiste a de magnifiques couchers de soleil quand il ne pleut pas.

On a egalement bien sympathise avec nos voisins, qui nous en veulent toujours pour la coupe du monde et nous parlent de foot tout le temps et de Platini ???

L´animation de la journee, c est lorsqu on fait escale : des dizaines de gamins courent et sautent sur le bateau pour vendre des fruits, des cacahuetes….

Le denier jour est super. On navigue sur un bras du fleuve, vraiment plus pres des rives et des quelques maisons des indiens qui vivent la, de peche et de cueillette, eh oui, ca existe encore.

C est excellent, il y a des enfants, parfois de 5 ou 6 ans seulement, qui, des qu ils voient le bateau, enfourchent leur pirogue et pagaient aussi vite qu ils peuvent pour s approcher le plus pres possible. Le but est de s accrocher au bateau pour pouvoir vendre des crevettes, des bananes, des coeurs de palmiers faits maisons…pour le plus grand bonheur des passagers. C est quand meme un peu dangereux, il y en a qui se retournent, mais ici, les enfants savent  nager et pagayer avant de savoir marcher.

C est vraiment le spectacle, la plupart des bresiliens qui voyagent sur le bateau ne l avait jamais vu. Vraiment depaysant comme voyage.

Vers le 28 decembre

Nous sommes arrives a Belem avec deux italiens et un suisse rencontres sur le bateau.

Belem est situee sur l Amazone,

300 km

avant l Atlantique.

Rapidement, nous sommes alles explorer la ville. Tout d´abord, le magnifique marche, ou nous nous regalons de poisons du fleuve et ou l´on trouve encore une multitude de fruits tropicaux, je ne pensais pas qu il pouvait en exister autant ! Ensuite, nous avons flane dans les rues ! Toujours pas de photos, l´appareil photo n est vraiment pas l´objet qu on a envie d exhiber ici. Puis, la balade s est arretee la, vu les milliers de litres d´eau qu il s est mis a tomber. Belem serait la ville ou il pleut le plus au monde, 365 jours sur 365 jours. (eh non, ce n´est pas Charleville Mezieres).

Le soir, plus un chat dans les rues a partir de 20h, meme en plein centre, c´est vraiment glauque. Apparement, il vaut mieux ne pas sortir le soir ici, sinon, gare aux mauvaises rencontres. Bref, on n a pas trop aime.

Du coup, on est parti des le lendemain pour l ile d´Algodoal (coton en portugais) sur l ocean, pas loin de l embouchure de l´Amazone. On est arrives le soir a 21h, en plein noir, pensant qu il n y avait pas l electricite (c´est ce qui etait ecrit dans le guide) et on nous avait dit a Belem, qu il y avait tres peu de logement sur l ile et que tout etait complet pour le nouvel an. Bref, pas tres surs de nous, comme en plus, on a toujours du mal a se faire comprendre. Heureusement, sur la barque, on a rencontre un couple de locaux qui nous a finalement accompagne jusqu a une pousada sur la plage. Sur l ile, pas de voitures, ce sont des charettes tirees par un cheval qui servent de taxi et viennent accueillir les gens qui arrivent par le bateau.

Le soir, ou nous sommes arrives, c´etait tres calme, quasiment aucun bruit, seulement quelques lumieres et juste un petit endroit pour manger. Nous avons passé la soiree avec un Suisse (encore un) et une bresilienne. Ils nous ont appris qu il y avait l electricite depuis cette annee seulement. Tout contents, on se croyait vraiment sur une ile de Robinson.

Le lendemain, il n y avait effectivement pas grand monde, sur cette immense plage de sable blanc, a part les charettes qui ne cessaient de charier des caisses de boissons. On est alle s installer a une paillote sur la plage  et on a finalement passé la journee avec Claire et Gilles, qui vivent en Guyane francaise. Beaucoup de guyannais viennent apparemment passé leur vacances au Bresil.

Le soir, pour rentrer, on a decouvert le petit village de l ile, qui en fait grouillait de monde. 

Finalement, les jours suivants, des bresiliens sont arrives par centaines, sans arret, toute la journee. C etait la fete nuit et jour et ca allait crescendo avec le nouvel an approchant. Plus vraiment une ile de robinson…

Le 31, il a plu des cordes, mais comme il fait toujours 35 degres ici, c est pas tres grave. Les gens etaient dechaines, jamais vu une fete pareille, c etait du delire.

Apres Belém, nous commencons notre descente vers le sud. Apres une panne et 17 h de bus, nous faisons halte a São Luis, ville fondee par Louis, mince, quel numero de Louis deja ?    .

La ville est bien restauree, pleine de maisons aux azulejos, dans le pur style portugais.

Plage, petits concerts de musique sur la place.....

On a pousse jusque Raposa, petit village de pecheurs, tres typique. Ici, les hommes reprisent les filets de peche et les femmes tissent des dentelles tres speciales. C est une sorte de broderie realise avec 48 fils differents, tendus par des clous et lestes  a l aide de grosses graines.

Les gens n ont vraiment pas grand chose, ils vivent dans des cabanes en bois mais il semble qu ils passent leur temps dehors, dans le hamac : Le rythme n est vraiement

pas effrene.

Nous avons decide ensuite de poursuivre par Fortaleza. Comme on en a marre des 20h dans le bus, on va faire ca sur une semaine en s arretant dans les petites villes et villages de pecheurs. C est d ailleurs pour ca qu on n a pas eu beaucoup acces a internet.

On rejoint tout d abord Barrereinhas en 6h. Cette ville est super, il regne une espece de nonchalance… Un peu comme partout ici en fait. La ville est traverse par le rio ou on va se baigner au pied de la dune. Les gens vivent dans l eau. Il y a un qui se shampouine, une autre, de l eau jusqu au cou, fait sa lessive, un homme passe sur la plage a dos de zebu....

Ceux qui jouent au foot l apres midi sur la plage, jouent du foro, le soir, a la guinguette locale. On y mange donc deux trois brochettes et on s essaye au foro ( danse a deux, pas facile quand on connait nos talents de danseurs !!!) Mais les gens sont patients et veulent absolument qu on danse quand meme !

Barreirinhas est juste au pied des dunes du parc Lencois Marenhenses. C est une etendue de dunes de sable blanc, parsemee de lagons qui se remplissent a la saison des pluies.... C est effectivement impressionnant.

Ensuite, en Toyota, c est comme ca qu ils appellent les 4*4, ou plutot betaillere a gens, on se rend a Tutoia. Les 4h de trajet sont extra, on est secoues comme des pruniers, mais on traverse des paysages et des villages superbes. On passe de la foret aux dunes, puis de la pampa aux dunes. Apres des km dans la cambrousse au milieu de nulle part, on passe dans des hameaux ou il y a toujours de l eau et des gens qui se baignent (meme un qui se baigne avec son cheval) des bars avec la musique toujours le plus fort possible. Au Bresil, la musique est partout. On a vu des 4*4 avec 6 enormes enceintes a l exterieur (toujours pour en faire profiter tout le monde ), des voitures qui tirent une remorque pleine d enceintes et meme un velo avec une enorme enceinte sur le porte bagage, vraiment marrant les bresiliens.....

Bref, arrivee a Tutoia, sympathique petite ville avec une immense plage ou comme d hab, tout le monde jouent au foot, les pecheurs rentrent sur leurs petites barques….

Il ne doivent pas avoir l habitude de voir beaucoup de touristes, parce qu on nous regarde comme des extra terrestres !!!

Le lendemain, depart pour 8h de bateau a travers la mangrove, sur les eaux saumatres du delta de Parnaiba. Tranquillou dans le hamac, on admire le paysage  !

A Parnaíba, la ville est sans interet, pas grand chose a faire si ce n est deguster des crabes de mangrove, specialite locale.

Le lendemain, on s est fait avoir, le bus qui devait nous emmener jusque Jericoacoara, petit village paradisiaque, est plein ! Eh oui, ce sont les vacances des bresiliens en ce moment et il y a du monde partout, ce qui n est pas plus mal puisque ca nous permet de rencontrer du monde et y a de l ambiance....Nous ne sommes pas les seuls sur le carreau, des etudiants en vacances dans le coin, reussissent a negocier une camionnette pour 12 et 2 h plus tard nous sommes partis.

Sur les conseils de Victor, Carolina et Rodrigues, 3 jeunes de São Paulo avec qui on a sympathise, nous allons nous arreter a Tatajuba, apres encore un ½ heure de barque et 1h30 de Toyota folklorique ou on s entasse a 20.

Tatajuba, c est environ 10 habitants, des rues de sable, des cochons, des anes, des chevres, des dunes comme dans le sahara, une immense plage et un lac. C est tres reposant, meme si on n en a pas vraiment besoin, de se reposer !

Depuis, qu on a quitter Sao Luis, on decouvre vraiment le bresil rural. Dans les villages qu on traverse, presque tout le monde est pecheur, les gens elevent quelques animaux en plus, ils ne sont vraiment pas riches mais ils ont toujours le sourire.

La vie parait simple : le soleil tout le temps, la mer ou le fleuve et la musique.

A Tatajuba, on y serait bien reste. Une poussada sur la plage, on se baigne, on mange du poisson et des fruits, le bonheur quoi !

Mais, le temps tourne et il faut encore faire des milliers de km !

Pour rejoindre Jericoacoara, autre village de pecheurs a

30 km

de Tatajuba, on a pris un buggy (etant donne qu il n y a pas de route) avec Claudia et Marcos, deux Cariocas, rencontres la veille.

Jeri est un autre petit paradis, mais beaucoup plus touristique cette fois ci, avec de la capoheira sur la plage et ou les bresiliens en vacances viennent danser le foro toute la nuit. Encore un autre endroit ou on a envie de poser ses valises pour plus d un jour ou deux.

Apres ca, nous voici depuis hier a Fortaleza. C est une grande ville moderne aux allures de ville americaine. La plage, en pleine ville, est bordee de grands immeubles ultra moderne. Mais, le contraste est saisissant, quand on arrive au bout de la plage et que des dizaines de freles embarcations de pecheurs, pour le moins rustiques, partent en mer.

Malgre tout, la ville est vraiment agreable. Le matin tres tot et le soir, des centaines de gens marchent ou font leur jogging le long de la plage. Du coup, on fait comme eux !

Les gens sont hyper actifs, cours de danse tonic, beach volley, tout le monde fait du sport.

Hier soir, on a assiste a un concert de l église apostolique ….. Une immense scene sur la plage digne d un concert de Johnny avec des artistes qu apparemment tout le monde connaissait et qui chantaient le sehnor Jesus (seules paroles qu on a compris) jusqu a pas d heure. Mais ce n est pas comme a l eglise chez nous, non ! Rien a voir : il y avait le reggae de Jesus, du rock, de la pop, bref, tous les styles musicaux pour ratisser le plus large possible. Il y avait un monde dingue, tout Fortaleza devait etre la et tout le monde chantait, dansait... Faut le voir pour le croire. Ici, tout le monde est catholique et il faut le montrer. Une bresilienne avec qui on a discute, nous a explique que ca ne se fait pas de dire qu on est ate au Bresil. D ailleurs, il n y a qu a regarde le nombre d eglises en ville. Des eglises batistes, evangelistes... et elles sont tout le temps pleines avec enceintes a l exterieur pour que le monde en profite. Il y a egalement de grands slogans sur Dieu et Jesus sur les murs, etc. Il y a meme des gens qui distribuent des tracts dans les bus de ville...... bref, lê seigneur suit de pres notre voyage ........

Vendredi 13, nous avons pris le bus pour Salvador da Bahia ..... um vendredi 13, est ce bien prudent ..... et bien finalement peut etre que c est pas si faux ..... en effet nous avons eu notre premeir probleme au Bresil. Le petit vieux de notre pousada de Fortaleza, peu aimable, a mal compris ce qu on tente de lui dire quand nous avons repris nos sacs  a dos pour la gare. Ils ne voulait plus nous laisser aller chercher nos serviettes qui sechaient en haut ...... j´y suis alle, ca lui a pas plu et il est devenu fou ...... il m a menace avec une  masse alors qu un bresilien s interposait ....... vraiment le dernier endroit ou on pensait avoir des problemes  !!!!!!! et puis c est bizarre, parfois ca continue les mauvaises ondes ..... le premier soir a Salvador, apres une bonne soirée a danser dans la rue,  on a eu une embrouille avec un gamin de 12 ans qui voulait que je lui donne 10 reals parce que j avais casse sa tong en marchant dessus dans la foule ..... va savoir si c est vrai , toujours est il que je l ai  envoye balader et qu il nous a pas lache, il nous a menace d appeler ses parents et patati et patata ... bref, on va dans un bar pour danser le Forro et v la t y pas qu il revient avec sa tong a la main !!!!!! il prend a parti un bresilien et la manque de bol, le bresilien lui colle une tarte qui le fait voler tout droit dehors ...... bon,  si il revient avec ses frangins ca va peut etre craindre , allez, au lit .... de toutes les facons, il etait deja deux heures du mat et Salvador, la nuit , c est un peu chaud ........

Ah, Salvador .......allez, on vous en parlera plus tard...........

A+, bises a tous et  toutes   

14 décembre 2005

La Bolivie, message du 14 decembre

Bon dia tout le monde,

Le chapitre Perou s’est referme sur un court sejour a Lima. On s’etait installe dans le quartier chic pres de l’ocean, pratique. Du coup, on a pas trop visite le centre.

Nous sommes ensuite alles a La Paz, en Bolivie , pas loin du Titicaca, toujours aussi beau.

Les choses ont alors pris une autre tournure. Les boliviens sont tres sympathiques, ils repondent quand on leur parle, ils ne tentent pas de nous ecraser, de nous arnaquer a tout bout de champ. Mais on est quand meme en Amerique du Sud et les faux flics et les faux taxis sont tres presents et ont fait des victimes que nous avons rencontrees : anglais, bresiliens et francais. Notre bonne etoile est toujours bien accrochee apparemment.

La Paz, donc, est une ville hallucinante, situee sur l’altiplano a 4000 m d’altitude, que l’on ne decouvre qu’au dernier moment, car elle se trouve dans une cuvette. La ville est entouree de la majestueuse cordillere royale et est etagee sur plus de 800m de denivelee.

Les rues sont a 35 degres et c’est du sport de les parcourir. Il y a des kms et des kms de marchés de rue ou on trouve de tout : Du robinet aux fruits tropicaux, des bonnets aux poissons du lac, du paillasson aux bijoux en argent et en or. Vous ne verrez pas de photos, on s’est abstenu de sortir tout objet de convoitise. La Bolivie est bien le pays le plus pauvre d’Amerique latine. Le soir, passee l’animation debordante de la journee, il n’y a plus dans les rues du centre que les pauvres gens, fouillant les poubelles, rivalisant avec les chiens errants. Bien triste realite.

Apres trois jours, nous partons en bus de nuit pour Potosi. Comme le chauffage est bloque, nous avons le droit a un sauna gratuit a 45 degres pdt 10 heures. A croire qu’aucun trajet en bus ne peut se passer normalement ici.

Potosi se revele etre une tres belle ville au passe colonial. L’architecture est tres bien preservee, rien a voir avec La Paz. Derriere, se tient l’imposant Cerro Rico (montagne riche) abritant des tonnes et des tonnes de minerais. Ici, commence l’histoire de la richesse de l’Europe, que nous allons vous conter.

En effet, des le 16 eme siecle, les espagnols exploiterent l’argent de la mine. En 300 ans, ils ramenerent en Europe l’equivalent de 50 milliards de dollars !!! Soit  plusieurs plans Marshall. Bien evidemment, l’Espagne en fit profiter ses voisins francais et anglais grace au commerce. Selon les economistes et les historiens, ce fut la condition sine qua non de la naissance du capitalisme et de l’economie de marche en Europe ; quel hold-up !!! Le prix a payer en fut la  Mita : l’esclavage des indiens ; en trois siecles,  environ 8 millions d’entre eux et des milliers d’africains perirent dans les differents metiers de la mine. Le principe etait le suivant : les indiens travaillaient 4 mois sans sortir de la mine, sans jour de repos. Apres ces 4 mois, ceux qui avaient survecus pouvaient ressortir et allaient travailler aux champs moyennant le paiement d’un impot aux espagnols. Apres quoi, ils retournaient travailler 4 mois durant……….

Aujourd’hui, la mine est toujours exploitee par 8000 mineurs qui en ressortent un peu d’argent, et d’autres metaux ; cependant le cout d’exploitation etant devenu bien superieur au cours mondial, l’etat s’est desengage, a licencie 20000 mineurs et a invite les autres a s’organiser en cooperatives privees pour exploiter cette mine …….. comble du cynisme de l’etat bolivien, puisque la mine n’etant plus rentable, les mineurs s’auto-exploitent !!!!!! Leur esperance de vie est de 45 ans ; 5% d’entre eux gagnent beaucoup d’argent ; 10 % gagnent correctement leur vie ; 85 % d’entre eux gagnent environ 1000 bols par mois, soit 100 euros ; 600 bols deduction faite des frais divers. Heureusement, si ils parviennent a l’age de 55 ans, ils ont le droit a une retraite de l’ordre de 80 dollars !!!!!

Ils peuvent travailler en independant, quand ils le veulent, par tranche de 8,12, 24, ou 36 heures !!! Tout ceci sans manger puisque l’air etant sature en arsenic, ca les rendrait malades. Pour tenir le coup, ils machent des dizaines de feuilles de coca avec des especes de pates alcalines qui permettent d’augmenter l’effet de la feuille sacree. Ajoutons a cela les ravages de l’alcool pur a 96 degres !!! Nous avons donc fait la visite avec un ancien mineur ( de l’age de 10 ans a 20 ans ; il n’avait pas le choix puisqu’il etait l’aine !!!!)  et avons ressenti un profond malaise devant ce germinal des temps modernes ; nous y avons croise plusieurs enfants de 12 ans ; tout le monde sait que ca existe, mais le voir donne une impression differente ……

Ce qui est le plus etonnant, c’est que Potosi est une belle ville animee et assez riche dont nous avons visite quelques musees ; le contraste est par consequent saisissant entre le centre et le haut de la ville ou se situe la mine.

Apres cette page historique, nous sommes partis a Uyuni, dans le sud-ouest de la Bolivie afin d’y voir le salar, le desert et les lagunes. 6 heures de route superbe.

La bas, nous avons negocie notre excursion en compagnie de Rachel, bresilienne, et de Benoit et Delphine, francais. Nous sommes donc partis vendredi matin pour trois jours de piste en compagnie de Santos, notre bien aime chauffeur, et Betty, la reine du bigoudi, notre cuisiniere. Ah, non , en fait on est pas alle bien loin, puisqu’au bout de 10 km, la voiture est tombee en panne !!!!

-      no te preoccupe de la coche, todo bien …….

-         c’est normal que tu doives t’arreter pour aspirer le gasoil avec la bouche ???

-         ( haussant le ton ) si si , todo bien he dicho !!!!!!

-         Non mais sans deconner, tu te foutrais pas un peu de notre gueule toi ????? On est parti pour trois jours dans le desert avec une caisse qui marche pas …..

-         SI SI TODO BIEN !!!!!!!!!

-         NO NO SENIOR, PAS TODO BIEN !!!!!! P ……DE MIERDA ; TU FAIS DEMI TOUR DE SUITE NOM D’ DIOU !!!!!!

Finalement, devant la pression generale des participants, notre chauffeur a donc fait demi tour afin de changer de monture ; du coup, il a fait la gueule pendant deux heures et n’a reparle qu’au bout de 3 Chupa chup’s.

Les trois jours furent super sympas et les relations franco-bresiliennes furent au beau fixe. Quand aux relations franco-bolivienne, interrompues durant deux heures, elles redevinrent cordiales durant les trois jours ……. Du moins, tant que l’on ne demandait pas de stopper ……

On a donc traverse le salar d’Uyuni, tache blanche immaculee de 12000 Km2 sur le sol bolivien, encore exploite aujourd’hui par de pauvres hommes a la peau brulee par le soleil et le sel. On a traverse des montagnes de toutes les couleurs et decouvert  des deserts parsemes de lagunes vertes, rouges, blanches, habitees par des colonies de flamants roses, rouges et blancs. On a apercu aussi quelques mouettes, des perdrix ( a 4500 metres !!!!) des renards, des viscachas ( lapin aux vices caches …… y’a qu’a regarder la queue et les oreilles ….) et quelques souris…. Bon , les photos parlent pour nous …… Ce fut superbe. Le retour, quand a lui fut surrealiste ; on s’est retrouve a 16 heures dans une tempete de sable, genre la nuit qui te tombe dessus ; la cerise sur le gateau fut l’orage et les eclairs qui nous entouraient…… en effet, dans le desert, quel est le point  le plus haut : et bien oui, c’est la bouteille de gaz en fer qu’il y a sur le toit de la caisse ; ah moins que ce ne soit le bidon de 50 litres d’essence !!!!!!!

-         Et Santos, on pourrait pas mettre la bouteille de gaz a l’interieur ??????

-         Si Si senor, buena idea !!!!! tiens, on va profiter  de l’orage et de la foudre pour remettre de l’essence, car j’ai oublie de le faire pendant la pause ¡!!!!!

-         Yes, super santos, t’assures comme guide toi !!!!!!!!   Gros plouc va !!!!!!! 

Notre periple dans le salar termine, nous avons rejoint Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie ; ville magnifique a la pierre blanche. Nous nous reposons un peu ici, a une altitude raisonnable ( 2700 metres) et preparons notre transition vers l’Amazonie. D’ailleurs nous voulions impregner nos vetements contre les moustiques avec le produit que nous avions emmene de France ; malheureusement il n’a pas supporte le sejour au dessus de 4000 m et a cristalise comme le pastis au frigo !!!!! Donc, si on trouve rien, les mosquitos amazoniens vont nous faire notre fete ….. Ahhhhhhhhhhhhh  aux secours !!!!!

Voila, Bonjour a tous, pleins de bonnes choses, Atchao.

Precision : on met les photos si on a une bonne connexion internet.

Muchos besos, Julien et Elo

Ps 1 : Eul’Francois  (Schouver) , peux-tu nous confirmer ton adresse mail.

8 décembre 2005

Quelques nouvelles fraiches rapides, le 08 decembre 2005

Apres Lima et La Paz, nous sommes actuellement a Potosi, en Bolivie. Nous partons pour le celebre Salar d'Uyuni ce matin, ensuite, nous rejoindrons Sucre et Santa Cruz, au debut du bassin amazonien pour attraper un avion qui nous emmenera a Manaus, au coeur de l'Amazonie bresilienne le 18 decembre.

Nous voulons etre partis de Bolivie avant les elections presidentielles, c'est pourquoi nous ne prenons pas bcp de temps pour rediger le site. Les boliviens sont adorables et on se sent bien dans ce pays charge d'histoire et aux paysages magnifiques ; leur petit defaut, c'est leur tendance a bloquer les routes tres facilement par des piquets de greve !!!!!

Chao tout le monde et a bientot pour plus de news.

Elodie et Julien.

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